Après le retour des dieux, il sautait aux yeux pour beaucoup que l’impossible était possible. Le petit monde des Hommes étaient devenu soudainement beaucoup plus grand et plus complexe. Peu de personne y était préparé et même plus d'une décennie plus tard, certaines personnes n'était pas encore prête à croire aux héros et en leur « feu ».

C'est probablement ainsi que, un jour, apparu sur les marche d'un orphelinat de la Nouvelle Orléans, un bébé dans un charmant petit panier d'osier orné de superbes plumes couleur bordeaux. On pourrait se croire au début d'un roman dramatique : Un bébé abandonné sous un poche alors qu'il tombait une pluie battante en dehors, pleurant et hurlant tant il avait peur, tout seul, dans la semi-obscurité. Les pleurs attirèrent la concierge de l'établissement qui vit avec stupeur le panier... Elle commença par appeler à vivre voix, demandant si il y avait quelqu'un... Mais, dans la rue, elle ne vit personne et le rideau d'eau que formait la pluie ne permettait même pas de voir le bout de la rue. Ainsi, elle mena le bébé bien a l'abri et au chaud dans l'établissement et se rendit à l'infirmerie. L'infirmière était nouvelle dans l’établissement et venait d’y finir sa formation. Il s’agissait d’une jeune femme aux traits asiatiques et aux épais cheveux noirs. Elle voulu examiner le bébé, mais elle sursauta en commençant à retirer la couverture qui l’entourait : Ses fins cheveux semblaient briller de multiples couleurs... Mais ce n'était pas tout ! Autour de ses fines oreilles, de toutes petites plumes semblaient avoir pousser, brillant de la même façon que ses cheveux au rythme des braillement du bébé... Mais l'infirmière ne s'en offusqua pas. Elle même était jeune et avait eut le temps de s’accoutumer à ce monde de dieux et de héros. Elle souleva le bébé pour l’étreindre gentiment, comme le ferait une maman, mais elle sursauta une seconde fois en voyant un membre plié d'une drôle de façon dans son dos... On aurait dit l'aile d'un oisillons qui, elle, était encore dépourvu de plume... Quand à ses jambes, elles n'étaient pas potelé comme celle d'un bébé ordinaire mais fines et couvertes d’écailles avec quatre orteils dont un doigt opposable. Mais encore une fois, elle ne semblait pas effrayée et serra le bébé dans ses bras, comme ci celui ci était tout à fait normal... Il fini par se calmer doucement. C'était une petite fille ailée. Dans le fond du panier se trouvait un mot simple écrit a l'encre rouge : "Prenez bien soin de Calynne."

Les années passèrent et elle vécu une enfant presque ordinaire... A ceci prêt qu'elle découvrit ses capacités petit a petit. Ses grands yeux jaunes en amande comme ceux des chats lui permettait de voir très bien dans la nuit ce qui faisait qu'il lui arrivait très souvent, enfant, de se rendre dans la cuisine sans être vue afin de voler un peu de nourriture. Son aile grandissait et devenait de plus en plus garnis de ses superbes plumes rouges... Avant même d'essayer de voler, elle s'était rendu compte qu'elle pouvait s'en servir pour se propulser dans toutes les directions possibles, rendant les jeux avec elle très difficile... Malgré tout, elle ne se fit pas beaucoup d'ennemis car le peu qu'on lui cherchait des misères, elle se servait de sa vitesse pour ridiculiser son adversaire. Cependant, elle faisait toujours de son mieux pour être aimée de tous... Mise à part des adultes. Enfant fugueuses, les choses ne s’arrangèrent pas à l'adolescence. Son aile avait finalement acquis la capacité de la faire planer et ses fugues se multiplièrent.

La seule personne ayant autorité sur elle était la première personne à l'avoir tenue dans ses bras : l'infirmière. C'était la seule personne avec laquelle les cheveux et les plumes de Calynne viraient au bleu… Car oui, ses cheveux et ses plumes changent de couleurs selon ses humeurs. En temps normal, ils sont rouges bordeaux. La signification exacte de ces couleurs est un mystère, mais il semblerait que ses couleurs virent au gris lorsqu’elle est triste et au bleus lorsqu’elle est « aimante ». Mais l'adolescente se montrait de plus en plus sauvage et, un jour, elle sortit de sa chambre et vola jusqu'à celle de l'infirmière à laquelle elle frappa doucement. Désormais, elle n'était plus aussi jeune et des mèches grises se formaient déjà dans son épaisse chevelure noire. Elle comprit a la vue de son sac à dos et de ses lunettes d'aviatrice qu'elle avait décidé de partir définitivement… C’était une chose à laquelle l’infirmière s’attendait, mais elle pensait vraiment que la fillette qu’elle avait élevée allait partir sans un mot. Elle ne la retint pas, comprenant qu’à la vue du caractère de la jeune Harpie, s’était inutile. De plus, celle ci était persuadée qu’elle avait un rôle à jouer en ce monde… Elle avait vu les villes avancer et la nature reculer. Elle savait ce qu’elle voulait défendre en priorité. Ainsi, elle partit définitivement de son orphelinat, pour la première fois, avec un gros pincement au cœur et les cheveux et les plumes grises…

Le voyage fut long et éprouvant… La petite Harpie dû traverser la moitié du monde pour se rendre en Asie du sud… Après tout, elle n’avait jamais entreprit de si longs voyages. Le monde était bien différent que celui qu’elle connaissait à la Nouvelle Orléans. Nombre de fois elle se retrouva montrée du doigt voir agressée parce qu’elle était différente avec ses plumes et ses cheveux rouges. Heureusement, elle savait se défendre mais, parfois, elle blessait ses agresseurs et, bien des fois, elle hésitait à faire demi-tour et rentrer à l’orphelinat, excédée par ce monde qui ne semblait pas vouloir d’elle. Mais elle continua, bornée. Elle s’habillait d’une cape ou d’un poncho pour cacher son aile, d’un bonnet pour cacher les plumes de son crâne et de longues bottes en cuir pour cacher ses serres.

En Asie, elle y découvrit un monde totalement différent… Encore une fois. Petit à petit, ses capacités magiques augmentaient. Son voyage l’avait rendu plus forte, moralement et physiquement. Elle prit son temps à rallier l’Inde, découvrant de nouvelles cultures, de nouvelles civilisations… Contrairement aux Harpies des légendes, elle ne se nourrissait non pas de la chairs, mais du savoir des gens qu’elle croisait.

Une fois dans le Gujarat, elle se rendit compte que son voyage l’avait transformée… Elle était devenu plus femme que enfant, ayant gagnée une certaine sagesse et son empathie pour le monde s’était retrouvé décuplée. Ce fut donc avec une profonde motivation qu’elle rencontra Dionysos qui fit d’elle une Faucheuse avec comme mot d’ordre : « Garde ta coupe bien remplie et, surtout, n’oublies jamais de faire la fête le plus souvent possible. » Bien que Calynne n’était pas une grande adepte de l’alcool, elle le prit au mot et, détendue, se mit en tête que la bonne humeur, la fête, et les loisirs étaient peut-être la clé pour sauver les humains… et sauver ce monde.