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Chasseur-esse
Karen Krigen
Seule avec la nature.
En me levant ce matin, j’ai eu envie de partir, faire quelques jours en forêt sans revenir au camp. Non pas que la vie du camp sois déplaisante, mais il faut dire que j’aime bien m’isoler. Et puis cette forêt est tellement grande je pourrais peut-être trouver un coin pour m’entrainer tranquillement. Mais pour ça je dois faire du repérage. J’ai pris quelques provision surtout pour Nazel en fait. Même s’il chasse ici en Amazonie ce n’est pas vraiment idéal pour un aigle. J’ai marché une partie de la journée entre les arbres et les racines. Je l’admets j’ai beaucoup trainé il y a vraiment des espèces fascinante dans cette forêt et les observer me détend un peu. Après tous les animaux sont de bien meilleur compagnie que les hommes.
Perdu dans mes pensées à observer une de ces grenouilles empoisonnées, le cri puissant de Nazel me fait sursauter. Il avait visiblement trouvé quelque chose. Instinctivement je cours dans la direction du son et arrive dans un petit espace dégagé. A vrai dire ce genre d’espace est vraiment rare dans cette forêt. On est loin des grandes prairies, plane et verdoyante, on est plus sur… de la terre un peu d’herbe et des arbres exceptionnellement bien écarté, malgré leur racine qui s’étale plus que de raison. Et au milieu un Cerf, un cerf élaphe. Pourquoi donc il y avait un cerf élaphe ici ? Ce n’est pas vraiment leur milieu habituel. Je m’avance doucement voyant Nazel posé non loin.  
Généralement les cerfs fuit au montre bruit un peu trop suspect mais pas lui. Je me demande si ce cerf est habitué à la présence humaine… Je retire ma capuche laissant mes longs cheveux rouge glissés sur mes épaules. Après tout je suis seul ici pas la peine de la porter… Après une avancé lente j’arrive au niveau du cerf et le laisse me sentir. Mon visage se détend lumineux, quel belle créature… dès que je le peux je me mets à le caresser doucement.
-Salut toi… qu’est-ce que tu fais tout seul ici ? Tu à l’air habitué aux hommes… tu as un maitre ?
Certes lui parler ne va pas me faire le comprendre mais j’aime bien leur parler eux au moins ne disent rien de stupide.
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Karen Krigen
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Leander Iris

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Leander hésita un instant devant la forêt. Il avait beau savoir qu’il avait l’autorisation exclusive d’Artémis de s’aventurer sur son territoire, il n’était pas rassuré pour autant. Normalement, même les chasseurs n’étaient pas censés s’en approcher s’ils n’avaient pas d’une mission à traiter avec la déesse ou l’une de ses chasseresses. Mais quand le photographe avait expliqué la situation de Shishigami, elle n’avait pas put dire non.
Il faut dire qu’il avait quelque atouts de son côté. Premièrement, évidemment, Shishigami. Il l’avait recueillit quand il était un faon sans défense, mais malgré ses efforts pour lui trouver une personne compétente pour l’élever, il avait finit par devoir l’élever par lui-même. S’il s’était assuré de répondre à ses besoins, et de son bonheur, le faon n’était plus apte à être relâché dans la nature. Quand le cerf avait alors atteint l’âge d’être autonome, il avait supplié la déesse de lui offrir sa protection sur son territoire, et de lui permettre de venir lui rendre visite de temps en temps pour s’assurer que tout allait bien pour lui. La seconde raison pour laquelle elle avait accepté était parce qu’elle savait qu’il aimait les hommes et ne s’intéresserait pas réellement à ses chasseresses. Mais elle avait émit une condition ; il ne devait pas importuner celle-ci.

La question demeurant : Importuner c'est-à-dire ? Est-ce que juste les draguer un peu sans rien faire, juste histoire d’au moins maintenir les apparences, ça comptait comme les importuner ?
Il n’allait probablement pas tarder à le découvrir, car, en arrivant dans la sorte de clairière où était Shishigami, il aperçut une jeune femme aux cheveux rouge en train de caresser celui-ci. Il ne put s’empêcher de sourire. Le cerf semblait parfaitement satisfait de cette attention, offrant sa tête et son cou pour plus de caresses.
Il avait grandit depuis la dernière fois que Leander l’avait vu. Il était encore jeune est allait encore gagner beaucoup en taille et en poids avant d’avoir sa taille adulte, mais il promettait déjà d’être aussi imposant que les autres individus de son espèce. Après avoir observé la scène en silence un instant, le chasseur fut trahit par un « piou » du poussin qui, jusque-là, somnolait dans sa poche, et venait de se réveiller en sursaut. Pour ne pas donner l’impression d’être en train de mâter la chasseresse- quoi que, serait-ce vraiment une si mauvaise chose ?- il s’approcha en souriant :

« He bien, il semble avoir autant de succès que moi.

Arrivé à leur hauteur, il voulut caresser à son tour l’animal, mais il le devança, se frottant affectueusement à lui. Leander rit.

- Je vous présente Shishigami. Et je suis son père adoptif, Leander.

Il sourit, charmeur cette fois ci :

- Et vous, charmante demoiselle ? Je suppose que vous devez avoir un prénom aussi beau que vous ?


Leander Iris
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Quel étrange personage dans la forêt.
Karen c’est perdu dans ce moment de douceur avec le cerf. Elle aime beaucoup les animaux, évidement elle en mange aussi mais la vie est juste un grand cercle. Un jour elle aussi servira de nourriture à un animal ou à des plantes… Elle est tellement absorbée par le cerf qu’elle n’entend pas le chasseur arriver. Ce n’est que quand un « piou » se fait entendre qu’elle sursaute, Nazel poussant un cri aigue en réponse et s’envole de sa branche ou il c’était posé.  La chasseuse passe sur la défensive sa main venant instinctivement sur la pomme de son épée.  En voyant le garçon parler elle se détend un peu. Alors c’est lui qui a élevé ce cerf ? Elle se décale voyant le cerf aller le cajoler. Elle continue cependant de le caresser sur son flan.  

La jeune chasseuse ce demande bien, que fait un homme occidentale dans cette forêt ? Généralement Artémis n’est pas fan des visites extérieures et encore moins de celle des hommes.  En tout cas il pourrait être mignon si ce sourire charmeur n’était pas accompagné de phrase bateau de dragueur. Ce qui arrache un soupire à la jeune femme.
-Je m’appelle Karen. Mais tu aurais pu le demander plus simplement…
Elle observe Nazel qui vole en rond et sort un morceau de viande de sa sacoche pour lui lancer. Après tout il avait l’air de s’ennuyer d’ailleurs une fois son morceau de viande avaler il va voler un peu plus loin.
-Lui c’est Nazel mon aigle.
Je fini par le détailler de haut en bas. Il est un peu plus petit que moi, jolie garçon mais bien trop beau-parleur. Cependant il est sincèrement doux avec son cerf, ça dénote une forme de douceur. Je pense que si je l’avais rencontré dans un bar j’aurai juste dis que c’est un con parmi tant d’autre avec des phrase cliché. Mais… là il a le bénéfice du doute.
-Qu’est-ce que tu fais ici ? Fin outre venir voir ton cerf. Artémis n’aime pas vraiment le visite… d’ailleurs… que fait tout simplement un cerf dans cette forêt en fait ?
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Karen Krigen
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Pendant un instant, Leander oublie la jeune femme. Il se perd dans la contemplation de l’oiseau alors qu’il attrapait un morceau de viande au vol pour le dévorer. Alors qu’il usait de son bec acéré pour déchiqueter sa nourriture, le chasseur sortit son appareil photo pour prendre quelques clichés. Comment pouvait-il y résister ? C’était l’occasion rêvée. Il était sublime, tout prêt, en train de manger, et le photographe avait le temps de régler ses photos correctement. Quand l’aigle s’en fut, il rangea son appareil en commentant :

« Il est sublime. Désolé, j’aurais dut demander avant de prendre des photos de lui, j’ai vu une opportunité d’avoir un superbe cliché, j’ai eu peur de la manquer. J’espère que ça ne vous dérange pas ? Je les supprimerais s’il le faut.

Une fois son appareil convenablement rangé, il sembla se rappeler tout à fait de la situation car il répondit à Karen :

– Shishigami est ici sous la protection d’Artémis, il ne peux pas retourner à la vie sauvage. Et elle m’a accordé l’autorisation de venir pour m’assurer qu’il va bien de temps à autres. Elle me fait un peu confiance, juste assez pour ça, parce qu’elle me connait un peu. Du fait que je suis un chasseur. Un chasseur d’Apollon je précise. Pas un chasseur d’animaux. Un chasseur d’images à la limite.

Il flatta un peu Shishigami avant de commencer à le tâter un peu partout pour vérifier son état de santé. Ce faisant, il continua de parler à Karen ;

- Pour que vous soyez ici, je suppose que vous êtes une chasseresse ? Ca fait de nous des collègues ? Dans ce cas, il me tarde de travailler ensembles, et de faire… Plus amples connaissances. Surtout d’une si jolie femme que vous. »

Leander Iris
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Epuisant.
D’où il sort cet appareil photo ? Je suis pour le moins surprise. Il a du réflexe ce petit. Sa rapidité à prendre son appareil pour photographier Nazel.  A vrai dire son visage, sa joie de prendre cette photo est magnifique. J’en oublie presque sa phrase charmeuse quelques minutes plus tôt. Quand il se reprend et s’excuse je souris doucement.
-Non, non tu peux les garder…. Nazel attire souvent la curiosité mais des passionné pas souvent. A vrai dire j’aimerais bien en avoir une copie, je crois ne l’avoir jamais vu en photo.
Je regarde le ciel et sourit doucement. Entre temps il répond enfin à ma question. Mon regarde s’abaisse sur lui. Il inspecte son cerf avec minutie on dirait bien. Ainsi Artémis l’a autorisé ? Voilà qui me surprend. Ma chère déesse est du genre intransigeant avec les hommes en générale, mais il a ramené un cerf et elle le connait…. ? Est-ce que quelque chose dans son passé ou son caractère à réussit à mettre un tant soit peu la déesse en confiance ? Ce n’est certainement pas parce que c’est le chasseur de son frère. On serait au courant si les chasseurs pouvaient venir pour d’autre raison qu’une mission dans cette forêt. Quoi qu’il en soit encore une fois il est mignon. On dirait un enfant quand il est avec les animaux. Ça le rend adorable assez pour que j’oublie son autre facette. Quoi qu’il en soit cet homme est mon collègue, une énergumène assurément.  D’ailleurs je reviens vite sur terre. Revoilà le charmeur… je sens qu’en réalité ces changements incessants vont me taper sur le système. On dirait qu’il est atteint d’une de ces maladies mentales qui affecte l’esprit… style dissociation de la personnalité ou un truc du genre. Un soupire traverse mes lèvres.
-Que les choses soit clair collègue… Si tu es inutile en mission je n’ai aucune raison de faire en plus ample connaissance où je ne sais quoi. A vrai dire si tu ne m’et pas utile en mission je travaillerais mieux seule.  Et les compliments n’y changeront rien.
La chasseresse sourit doucement observant le jeune homme. Elle ne sait pas comment le prendre celui-là. Généralement les choses sont simple à ses yeux, soit l’individu à un certain intérêt soit il en a pas. Point. La chasseresse n’a jamais été douée pour les relations sociales complexes.  Tuer est bien plus facile c’est peu de le dire. Sauf que là c’est son collègue, si Artémis ne se plaindra pas de la mort d’un homme Apollon risque de pas être content… Et moralement la chasseresse s’en voudrait de tuer un amoureux de la nature.
-Cependant, concernant shishigami si tu veux... je pourrais passer le voir de temps en temps après tout je vie ici, il aura un peu plus de compagnie.
La voix de la chasseresse est bien plus douce quand elle lui parle du cerf comparer à sa remontrance précédente. Parler des animaux la radoucis fort heureusement pour ce jeune homme d’ailleurs.
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Karen Krigen
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Quand Karen lui permit de garder les photos en lui demandant pour en avoir, Leander sourit en retour, les yeux étincelants d’un sincère ravissement :

« Merci beaucoup. J’ai put avoir de superbes photos de lui, et c’est un magnifique spécimen. Je vous amènerais les photos sitôt que je les aurais développées, son rictus se métamorphosa, se fit plus charmeur, Ca nous donnera une opportunité pour nous revoir.

Les compliments et la drague ne semblaient pas du tout plaira à la chasseresse car elle entreprit de mettre les points sur les i. Sans faire dans la dentelle, et déclara sans détour qu’elle n’avait aucune envie de faire connaissance avec lui s’il était inutile en mission, et qu’elle travaillerait même mieux seule dans ce cas.
Le photographe ne réagit pas de suite, une pointe de jalousie dans la poitrine. Il aimerait bien, lui aussi, pouvoir dire qu’il travaillait mieux seul quand on l’assignait à des hommes en mission. Mais la vérité, c’est que son pouvoir le rendait complètement dépendant des autres. Ses coéquipiers le trouvaient plutôt utile, il le savait. Lui se trouvait complètement inutile.
Quand il se reprit, ce fut pour répondre avec un sourire malicieux ;

– Mes compliments vous gênent tant que ça ? Vous ne savez pas les accepter ? lui-même se trouvait lourd, Si on ne se voit pas pour eux, on pourrait se revoir au nom de notre amour commun des animaux ? Mais… S’il faut à tout prix que je vous sois utile en mission…

Il réfléchit un instant à la façon de faire sa démonstration avant de sortir Chocobo de sa poche. Le poussin s’ébroua et regarda autour de lui en poussant des petits piaillements curieux, tournant la tête sur le côté en observant Karen.

- Tu veux bien me filer un coup de main mon pote ?

Il s’éloigna un peu et déposa l’animal avant de lui demander de ne pas bouger. Puis, il commença à s’éloigner pendant que le poussin piaillait de protestation. Leander sortit son appareil dans la direction de Chocobo et l’appela. Le petit gallinacé trottina aussi vite que possible dans sa direction, ses minuscules ailes à moitié déployées.
*Flash* Leander appuya sur son appareil photo, mais, au lieu de prendre une photo, il activa son pouvoir, créant une zone où le temps était stoppé autour du poussin qui demeura suspendu en mouvement. Il savait que son animal ne souffrirait d’aucune répercutions d’avoir été en pause, si ce n’est d’être dépaysé si des choses bougeaient pendant ce temps.
Lui en outre… Sitôt le temps s’était il arrêté qu’un mal de tête s’était installé. Et il savait que plus il essaierait de tenir, plus il allait avoir mal- et la douleur escaladait follement vite. Il ne chercha alors pas à laisser le spectacle durer, il relâcha rapidement son emprise sur le temps et Chocobo finit de le rejoindre. Il le laissa monter dans sa main et lui donna à manger en récompense avant de le déposer sur son épaule. Il pivota enfin vers Karen ;

- Ca vous semble assez utile ?

Il ne put s’empêcher d’avoir l’air un peu blasé en disant cela. L’effet du mal de tête passager et de son amertume envers son pouvoir. Il repensait à ceux qu’il n’avait pas put sauver à cause de lui. Et de ses alliés qui s’étaient gravement blessés parce qu’il ne pouvait pas se joindre au combat. Dans ce « ca te semble assez utile » raisonnait un « toi aussi tu veux te laisser blesser à vie, ou tuer sous mes yeux pendant que je ne peux rien faire ? »
Mais la proposition de sa collègue de venir tenir compagnie à Shishigami lui remonta le moral. Son visage s’éclaira et il sourit avec sincérité.

- Je vous serais infiniment reconnaissant si vous lui rendiez visite de temps à autre. Il aurait bien besoin d’un peu de compagnie, je suis sûr qu’il s’ennuie pendant mon absence. Et puis, je m’inquiète toujours qu’il lui arrive quelque chose de grave qui nécessite des soins urgents et que je tarde trop à revenir.

Il caressa le cerf avec amour.

- Ce n’est pas comme si je pouvais le transporter partout lui, et de toute façon, il ne me serait pas reconnaissant de vivre chez les Apollon, il est bien plus heureux ici. »

Leander Iris
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Impressionnant comme feu.
JE NE SAIS PAS SI JE DOIS LE TUER OU PAS ! Non mais vraiment ? Je crois que je suis jamais tombé sur quelqu’un d’aussi lourd… peut-être parce que je me ballade pas souvent en ville pour boire un verre… mais vraiment qui aurait cru que cette insistance maladive pouvait exister… Mon cerveau est en total ébullition même si je ne laisse rien paraitre… pourtant pas l’envie qui me manque de lui couper la langue une phrase sur deux…
Karen cligne des yeux en le voyant sortir un poussin de sa poche. C’est ça qui avait ce bruit tout à l’heure ? La chasseresse le regarde faire. Il a encore changé, il semble contrarié ou quelque chose du genre. Le poussin proteste quand son maitre le pose et là… la chasseuse reste bouche bée. Il vient de stopper le temps ? Le temps a un endroit fixe… A vrai dire en voilà un pouvoir intéressant, mais Karen est bien placée pour savoir qu’un tel pouvoir à forcément une conséquence. Elle a bien trop souvent expérimenté ces propres limites plus jeunes. Trop tôt… alors que son corps n’était pas prêt. Lorsque la prestation se termine et que le poussin peut rejoindre son maitre et manger Karen soupire. Dans la foulé il accepte son aide avec le cerf, c’est un sacré changement de sujet d’ailleurs… La chasseresse caresse l’animal.
-Ne t’inquiète pas je viendrais le voir parfois, peut-être même que d’autre chasseresse serait ravis de venir passer un peu de temps avec.
Le regard de la chasseresse s’assombrit doucement cependant ne pouvant s’empêcher de repenser au pouvoir du jeune homme.
-C’est un pouvoir utile que tu as…  du moins en théorie.  Mais tu n’as pas l’air d’être un guerrier… ce qui signifie que tu ne peux pas te protéger tout seul, je me trompe ?
Au-delà de la possible limite de son pouvoir et des conséquences qui peuvent en résulté, Karen se demande si ce jeune homme a vraiment l’étoffe d’un chasseur. Il a parlé de chasseur d’image tout à l’heure mais… face à un monstre quel sont ses chances de survie ?
-Avoir des pouvoirs, ne nous rends pas immortel… finalement notre vie est en danger à cause de ça et des conséquences de ces pouvoirs… es-tu sûr de vouloir te lancer dans la grande aventure d’être aux services des dieux et risquer ta vie un jour peut-être face à des monstre qui font probablement plus de dix fois notre taille.
Elle a un rire amère, cette idée ne l’enchante pas, mais elle s’est entrainé pour ça en partie… mais le garçon devant lui… il est gentil… il ne devrait pas avoir à aller sur un champ de bataille.  Même s’il semble bien bâti, rien en lui ne laisse supposer que c’est un combattant… Pourtant la chasseresse lui laisse le bénéfice du doute… après tout trop habituer à côtoyer Uncle sa vision de ce qu’est un combattant pourrait être biaisé.
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Karen Krigen
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Les paroles de Karen semblèrent amuser Leander. Elle ne pouvait pas savoir après tout. Ce n’était pas comme s’il était écrit sur son front qu’il avait fait l’armée. Et il ne prenait son sniper que s’il partait en mission- et encore, il ne s’en servait pas vraiment. Pas dans le but de blesser du moins, encore moins de tuer. Sa réflexion était donc tout à fait naturelle. Il était pacifique aujourd’hui après tout.

« He bien… Je ne suis pas sans défense non plus. J’ai fait l’armée, je sais me défendre s’il le faut vraiment. Mais j’ai une nette préférence pour la communication au conflit. Ceci dit, il est vrai que quand j’utilise mon pouvoir, il m’est beaucoup plus dur de me défendre seul, il est très… Incapacitant.

Les images du bus accidenté duquel il n’avait pas put sortir les passagers malgré le temps arrêté lui revinrent à l’esprit. La sensation de perdre connaissance quand il avait poussé ses limites pour aider son ex à affronter les myrmekes qui les attaquaient fourmillait à nouveau dans ses membres. Les paroles de son compagnon lui annonçant qu’il aurait put mourir raisonnèrent à ses oreilles.
Il n’était rien de plus qu’un soutient à l’arrière pendant que ses alliés risquaient leur vie, il ne pouvait rien faire seul, ni être à leurs côtés. Son pouvoir le condamnait à être celui qui observait les autres braver le danger et perdre la vie tandis qu’il restait en sécurité. C’était pour ça qu’il avait décidé de prendre un sniper pour rejoindre les chasseurs. Il avait toujours été un fin tireur à l’armée. Mais à quoi servait-t-il sinon le rassurer quant à son utilité ? Puisqu’il ne comptait pas tirer sur un être vivant.

- J’ai plus de chances de mourir des effets de mon pouvoir que des monstres que nous affronterons, ils ne m’inquiètent pas. Et j’ai bravé une attaque de monstres avant de rejoindre les chasseurs. Je sais à quoi m’attendre. J’ai l’habitude d’aller au combat en sachant que ce sera peut-être mon dernier, ce n’est pas un souci pour moi. Et puis…

Il tourna la tête vers Shishigami qui reniflait curieusement la boule de duvet jaune.

- Tout comme cette forêt est désormais chez lui, et il se mettrait en danger s’il essayait de s’aventurer au dehors, nous autres héros n’avons pas vraiment le choix, n’est-ce pas ? Le monde n’est pas encore prêt à nous accueillir, nous sommes plus en sécurité parmi les nôtres, quitte à affronter des monstres, que dans la nature à essayer de se cacher.

Un secret était déjà assez lourd à porter. De toute façon, celui sur son identité de héros était déjà percé à jour, il risquait gros s’il ne se réfugiait pas ici. Il fixait son cerf, l’air grave et troublé, le regard lointain, avant de sembler se reprendre brusquement en déclarant avec humour ;

- Et puis, honnêtement, Apollon est plus effrayant que n’importe quel monstre ! Tu verrais la façon qu’il a de regarder ses chasseurs !

Caressant la tête de Shishigami, il ajouta, reprenant ses mauvaises habitudes charmeuses :

- De toute façon, sans rejoindre ce camp, nous ne nous serions sans doute jamais rencontrés. Et ça, ça aurait été un véritable drame. A présent nous pouvons faire équipe et sentir nos cœurs battre à l’unisson. »

Leander Iris
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Qui es-tu ?
Je lève un sourcil, alors il peut se defender ? à vrai dire tant mieux… je le crois quand il me le dit. Je le crois aussi quand il dit que son pouvoir est plus dangereux pour sa vie qu’un monstre en lui-même.  Il dit des choses sensé, on a pas le choix que de se battre, a vrai dire il est très humain comme surement la plupart d’entre nous. Mais un pacifiste dans l’âme…
-Il est vrai sans la protection des dieux on serait des cibles mouvante, des anomalies avec de la magie. Un danger aux yeux de l’humanité.
En fait sans les dieux, si on avait quand même eu des pouvoirs on serait clairement des parias, des sujets d’expériences. Les grands gouvernements auraient surement cherché à nous manipuler pour détruire leur ennemie et on serait obligé de se cacher pour espérer vivre presque normalement. Perdu dans mes pensées sa remarque sur Apollon me ramène et ne parlons pas de la suite… il va vraiment mettre ma patience à bout. Je soupire longuement.
-Vu tes propos peut-être que tu mérites qu’Apollon te dévore des yeux.
Je recule prenant de la distance par rapport à lui. C’est surement mieux ainsi avant que je le découpe en rondelle.
-je me serais largement passé de faire la rencontre d’un idiot, dragueur.  Surtout quand il ne comprend pas ce que ça veut dire non ou arrête. A vrai dire… tu n’as pas l’air…fou pourtant je suis persuadé que tu ne tiens pas à ta vie la maintenant tout de suite.
Après tout j’en meurs d’envie de le tuer ou peut-être que si je lui coupe juste les cordes vocal ? A vrai dire je n’ai pas le loisir de me concentrer sur ces propos, mais son comportement est bien trop insistant… j’en ai déjà vu mais lui passe du sérieux au mec lourd, comme si… y avait un décalage. Qu’il oublie un instant ce côté lourd. Comme un changement de personnalité, comme se rappeler qu’il faut remettre son armure.
-Bon puisque ton cerf t’as je vais m’en aller.
Même si la nuit va surement bientôt tomber je préfère mile fois dormir seule dans un arbre qu’avec lui… sinon il ne va pas passer la nuit.
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Des anomalies. Un danger aux yeux de l’humanité. Le regard de Leander se perd dans le vague à ces mots alors qu’un voile de douleur les obscurcit. Il pouvait encore entendre sa mère parlant des héros, déclarer qu’ils étaient les enfants de Satan, ou des personnes ayant passé un pacte avec. Qu’ils étaient là pour pervertir l’humanité. Un danger, oui. A ses yeux, il devait être un danger maintenant qu’elle savait qu’il en était un. Il ne pourrait plus jamais se présenter devant elle…
Quand la chasseresse reprit la parole, elle l’arracha à ses sombres pensés. Il sembla revenir à lui lorsqu’elle lui dit qu’il méritait peut-être qu’Apollon le dévore du regard. Il grimaça. Si elle savait pourquoi le dieu le regardait ainsi, et pourquoi il le détestait autant. Une sorte de bataille de volonté s’était lancée entre eux, sauf que le dieu ne faisait ça que pour s’amuser, et, pour Leander, c’était une question de survie. Il l’observa reculer avec colère, lui reprochant de ne pas comprendre « non », de ne pas sembler tenir à sa vie. Un rire amer monta dans sa gorge. Il l’étouffa. Il agissait justement ainsi parce qu’il tenait à sa vie. S’il laissait tomber son masque, s’il cessait de mentir, on le haïrait plus encore. Il devait s’assurer que, pas une seconde, les gens puisse le regarder et soupçonner la vérité.

« C’est dommage de le prendre ainsi. On aurait put passer un bon moment ensemble. Je ne connais aucune fille qui ai regretté le temps passé avec moi.

Répondit-il en affichant un air mi-charmeur, mi-vantard. Il inspira, s’il méprisait déjà ce qu’il venait de dire, il allait se haïr pour les propos qu’il s’apprêtait à tenir :

- Ceci dit, pardonne-moi mais aucun homme ne mérite d’être fixé ainsi par Apollon, ou par un autre homme tout court.

Détestable.
Méprisable.
Haïssable.
Parfois, il avait envie de quitter sa propre compagnie. Il fit mine de reporter son attention à Sishigami, mais lança un dernier jet de venin par-dessus son épaule :

- Dans ce cas, bonne nuit ma jolie. Si jamais tu change d’avis, tu sais où me trouver. Ici, ou dans l’immeuble des chasseurs. Tu n’auras qu’à demander le plus beau d’entre eux. »

Il devait être en tête de liste des personnes qu’elle détestait à présent. Et il allait devoir sérieusement re-négocier ses droit de venir auprès d’Artémis.


Leander Iris
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Ferme là!
La mâchoire de la chasseuse se crispe un peu. Aucune ? Pourtant sa compagnie parait des plus détestables aux yeux de la chasseresse. Des filles apprécient vraiment ce type de compagnie ? Les êtres humains sont bien plus étranges qu’elle ne le pensait alors. Elle se retourne alors qu’il continue… et ces propos sont de plus en plus dérangeants pour la chasseresse. Et le pire c’est qu’il la salut l’air de rien. La chasseresse avance rapidement vers lui et lui inflige une droite bien mérité avec son poing, cognant sans se retenir.
-Tu remercieras Apollon que tu sois à son service sinon je t’aurais tranché en deux sans hésitation.
Sa voix est froide et complètement détaché, sans la moindre douceur. Ses yeux semblent bruler de colère contre lui.
-Quand t’auras fini de faire ton débile hein ?!  T’es con ou tu le fais exprès ?! Tu crois que parce que tu drague tout ce que tu bouges et que tu prends les femmes pour acquises que tu vas te sentir mieux ? Que ta vie va être joyeuse ? Je suis contente pour toi si tu es tombé que sur des idiotes qui écoutent tes mots qui sonnent si faux. Et tu te plains du regard d’un homme envers un autre mais t’es qui pour juger si c’est bien ou pas ?!
La chasseresse s’énerve dans ses propos mais assez aussi pour que sa magie s’active malgré elle, faisant tomber la neige sur cette partie de la forêt.
-T’es pas obligé d’apprécier mais t’es pas non plus obliger d’être aussi pénible. On pourrait presque croire que tu apprécies toi-même les hommes !
Elle avait lâché ça sur un coup de nerf sans vraiment y avoir réfléchis sans se douter une seconde que c’est vrai. Elle avait une grande culture…  elle avait vu des peuples renier beaucoup de chose d’autre les pratiquer… des incompris et des tout puissant. La place d’un simple humain dans tout ça lui semblait trop compliquer à envisager. Pourtant elle avait aussi appris la tolérance face à beaucoup de chose, elle-même à glisser dans les bras de d’autre femme, souvent bien plus douce que les hommes qu’elle a connus. Mais lui, là était un petit con arrogant à ses yeux. Peut-être pour de bonne raison… quoi que non il n’y a pas de bonne raison pour ça. La chasseresse est encore toute tendu la colère ayant juste amplifié la chute de neige, ou plutôt la cristallisation des molécules d’eau dans l’air. Et déjà un petit duvet se forme au sol.
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Leander parle, et parle. Et il voit la chasseresse s’avancer brusquement vers lui. Rapide, le regard pas franchement amical. Le reste se passa très vite, sans qu’il n’ait le temps de réagir. Dans un éclair, il la vit lever le poing, l’instant d’après, il percutait violemment son visage. Le photographe s’interrompit aussitôt, portant sa main là où elle l’avait frappé. Elle n’y était pas allée de main morte. A côté de lui, Shishigami s’était tendu brusquement, comme prêt à défendre son père.
Froidement, elle déclara que s’il n’avait pas été au service d’Apollon, elle l’aurait tué sans hésitation. Il la croyait. Il voyait bien à son regard, il entendait bien à son ton, qu’elle ne bluffait pas. Mais il n’aimait pas ce qu’il entendait. Les yeux écarquillés, il s’indigna :

« Tu ne peux pas gâcher une vie pour si peu !

Le chasseur ne parlait pas pour lui. Non, il avait parfaitement conscience d’avoir mérité ce coup. Mais le pacifiste en lui ne supportait pas l’idée que, si elle eu cette conversation avec une autre personne, elle l’aurait tué sans le moindre remord.
Quand elle continu son discours, il semble se recroqueviller sur lui-même, son regard s’assombrissant un peu plus avec chaque mot. Est-ce qu’il pense qu’il va être joyeux en draguant aussi lourdement ? Non, bien sûr que non. Le jeune homme sait très bien qu’aucune de ses relations avec les filles ne l’a jamais rendu heureux. Et ne peuvent pas le rendre heureux. Il ne cherche pas à être heureux. Il cherche juste à pouvoir vivre une vie tranquille. Être heureux, à ce stade, est un privilège dont il ne peut pas bénéficier.
Quand elle assena, en point final de sa tirade, qu’il semblait lui-même aimer les hommes, il recula d’un pas, comme si elle l’avait frappé à nouveau, plus fort encore que précédemment. Il l’observa un instant, les yeux ronds comme des soucoupes, en proie à la panique. Son cerveau tournait à plein régime, cherchant une réaction appropriée pour dissiper tous soupçons.
Indice : N’importe quoi, mais pas une crise de panique.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles… Tu as de la chance si tu peux te demander ce qui te rendra heureuse, et agir en conséquence. Ce n’est pas ce que la vie m’a réservé. Je n’ai pas le loisir de chercher ce qui me rendrait heureux. Juste ce qui m’est nécessaire pour survivre. A la manière d’une empousa. D’un homme empousa, bien sûr. Je ne m’intéresse pas aux hommes.

Pourquoi fallait-il que la comparaison qui lui soit venu soit des créatures mythologiques qui draguaient les hommes ? Il ne pouvait pas dire « incube » comme tout le monde ?
Un mouvement le fit sursauter. Shishigami avait bondit d’un coup, commençant à jouer avec la neige comme un jeune animal, ne voyant pas le conflit nécessiter son interventio. Le photographe prétendit l’observer un instant pour se donner du temps à chercher comment aborder la partie la plus épineuse de la tirade de sa collègue.

- Je ne vois pas ce qui te fait dire que je pourrais aimer les hommes. Je viens littéralement de te dire que ça me saoule qu’Apollon me mâte, si j’aimais les hommes, j’apprécierais l’attention d’un dieu comme Apollon ! L’expression « un bel Apollon », ça te dit quelque chose ? En plus, je viens de passer ces dernières minutes à te faire de multiples invitations. A moins que tu ne sois trans depuis le début- ce qui signifierais qu’Artémis serait transphobe pour t’avoir forcé chez les chasseresse alors que tu te considère comme un homme, ceci dit je ne serais qu’à moitié surpris que ce soit une terf- j’ai bien dragué une fille, non ? J’ai manifesté un clair intérêt pour toi, et aucun pour le moindre homme.

Il observa les flocons tomber sur ses vêtements. Etoiles blanches sur océan noir. Ils détonnaient dans ce paysage uniforme. Tout comme il détonnerait s’il était lui-même, s’il était honnête. Pour cette raison, il devait se fondre parmi les autres.

- Je suis désolé. Je t’ai mise en colère de toute évidence. Ce n’était pas mon intention. Je voulais juste…

Il hésita un instant, continuant à observer les flocons sur ses vêtements. Ils pouvaient fondre, et se confondre avec le tissu. Mais il ne serait jamais réellement la même chose. Différent à jamais. A jamais susceptible d’être identifiés.
Il releva la tête vers Karen, essayant de sourire. Il ne parvint qu’à afficher un rictus triste.

- Manifester… A quel point je te trouve charmante. C’était censé être flatteur. Je ne voulais pas être un dérangement.

Il baissa à nouveau les yeux. Il repensait à Tiamat, le seul homme avec qui il avait partagé des sentiments. Il était le premier à draguer lourdement les hétéros qui draguaient lourdement les filles. Que penserait-il de lui s’il le voyait maintenant ? Il ferma les yeux.

- Dénonce-moi à Artémis. Je l’ai bien mérité. J’ai été insupportable alors que tu m’as proposé ton aide… »

Leander Iris
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Garde tes excuses minables.
Je le regarde alors qui caresse sa joue comme un enfant.  Gâcher des vies hein ? Je gâche bien des vies, quoi qu’il arrive. Tuer n’est jamais quelque chose de moralement acceptable peu importe notre raison. On tue pour ce qui nous semble juste.  Tue un gros porc qui viol des filles semble juste pour plein de monde, pourtant je lui enlève sa vie et son droit de vivre ou de se rattraper. A ses yeux je lui enlève surement quelque chose qu’il a gagné.  Quoi qu’il en soit prendre une vie est toujours un lourd fardeau, nous ne sommes pas des dieux, nous ne sommes pas tout puissant et on ne devrait pas avoir se droit pourtant cette vie est une bataille interminable.
-Plus d’une vie est gâché pour moins que ça.
Lorsqu’il se justifie encore comme un enfant, ça ne me fait pas décolérer. Il pense vraiment que ces excuses minables font foi à mes yeux ? En plus il me parle de survie… à moi…. je mords ma lèvre tachant de l’écouter jusqu’au bout ce qui relève de l’exploit. Et je me permets de frapper son autre joue de mon poing.
-Primo. Je ne te permets de parler de moi. Tu ne sais pas si je tente de survivre dans ce monde ! Sauf que contrairement à toi visiblement je ne m’apitoie pas sur mon sort. C’est vrai certains naissent avec tout, tout va bien, belle famille, bon amis, argent et amour.
Je respire, n’arrivant pourtant pas à calmer la chute de neige. Peut-être que la neige ne m’aide pas à me calmer finalement… elle est lourde de beaucoup de souvenir bon comme mauvais malheureusement.
-Deuxio,  En effet tu m’énerve, draguer une fille ainsi ne veut pas dire l’apprécier. Si j’avais besoin d’un gigolo j’irais dans un bordel. Tu es une personne qui a visiblement un gros problème avec toi-même. J’ai vu, beaucoup d’humain dans ma vie…  de tout genre mais tu es de loin le plus agaçant. Si tu aimes fuir ta vérité tant mieux pour toi… mais sache qu’elle te rattrapera toujours.  Même si tu essaie de la cacher dernière des phrases de dragueur insupportable.  Je te souhaite de trouver un jour la force de te battre pour ce que tu es au fond de toi. Sinon tu auras passé ta vie à la gâché pour des apparences.
Je parle finalement plus calmement probablement car je n’ai plus autant de doute vis-à-vis de ce qu’il est au fond de lui.  Je fini par soupirer longuement.
-Je ne vais pas te dénoncer à Artémis. Pas encore.  Mais tu dois changer au moins avec les chasseuses.  Si je te dénonce aujourd’hui c’est Artémis elle-même qui t’arrachera la tête.
Je soupire encore une fois.
-Si tu tiens tant que ça à te cacher tu pourrais au moins draguer avec classe et délicatesse.  Monsieur rentre dedans…
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Karen Krigen
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Plus d’une vie est gâchée pour ça ? Leander écarquilla les yeux. Ce n’était pas une raison ! Bien au contraire ! Tant de vie étaient gâchées, ce n’était pas la peine d’en ruiner d’autres ! Il s’apprêtait à répondre quand le poing de Karen embouti son autre joue. Il posa sa main sur sa joue rougie, remuant sa mâchoire endolorie. Elle avait frappé encore plus fort là, non ?

« Bon sang tu ne sais communiquer que par la violence ou quoi ?

Shishigami s’agitait furieusement. Le photographe calma l’animal pour éviter qu’il n’essaie de prendre sa défense. Quand le cerf se détendit un peu, le chasseur tourna la tête vers sa collègue.

- Je ne sais pas ce que tu vas t’imaginer. Bien sûr que je drague les filles qui me plaisent. Ce n’est pas parce que tu es de mauvaises humeurs que tu peux te permettre de m’insulter de gay.

Les mots lui restèrent en travers de la gorge.

- Tu as raison, je ne connais rien de ta vie. Mais tu ne connais rien de la mienne non plus. Alors ne juge pas mes décisions selon ton propre vécu. Je n’ai pas de problème avec moi-même, je ne cherche pas à cacher ma prétendu homosexualité. En outre, j’ai des soucis autrement plus importants que de ne pas gâcher ma vie selon tes critères. Je te l’ai dit, le bonheur n’est pas quelque chose que j’ai le loisir de chercher à atteindre. Ma priorité est la survie.

Dans ce monde où sa sexualité était considérée comme un crime à certain endroits. Dans ce monde où ses pouvoirs étaient considérés comme la marque du diable par d’autres. Son identité, sa nature faisait de lui une cible à éliminer aux yeux de tant de personnes. Un danger. Paradoxalement, en agissant comme un dragueur insupportable, il était plus toléré, moins menacé. Qu’étaient les coups de poings quand ils lui permettaient d’éviter de se faire trouer de balles ?
Son cœur s’écrasa dans sa poitrine à ces pensées, comme si sa cage thoracique s’’effondrait pour faire pression dessus jusqu’à l’écraser. Il refusait de laisser ses larmes couler, pas devant la chasseresse, pas alors qu’elles risquaient de griller sa couverture. Mais quand elle lui annonça finalement qu’elle ne le dénoncerait pas à Artémis, il lui lança un regard surpris, et la surprise le fit cesser de contenir ses larmes qui coulèrent sur ses joues sans sanglots. Il sourit. Sincèrement.

- Merci. Beaucoup. Pas pour moi. Pour lui.

Il caressa l’encolure de Shishigami.

- Artémis aurait été furieuse si elle avait appris que j’ai déjà brisé sa confiance. Tu as raison, je devrais surveiller mon attitude quand je viens ici et que je croise des chasseresses.

Le photographe reporta ses yeux bleus sur Karen et sourit. Pas le sourire touché et sincère d’un peu plus tôt. Mais pas le sourire dragueur qui avait insupporté sa camarade. Non, un léger sourire, un peu triste, mais amical.

- J’espère qu’on pourra reprendre à zéro ?


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Une deuxième chance
En voilà une bonne question. En générale non, mais il l’avait sortir de ses gon, et malgré l’agitation que cela crée chez le cerf le deuxième coup était beaucoup moins impulsif juste par plaisir.  Une insulte vraiment ? De gay ? Ah par tous les dieux nordique qu’est-ce que j’ai fait pour avoir une énergumène pareil sur les bras ?
-Je ne te juge pas sur mon vécu. Même si je mets m’a main à couper que je prendrais plus mon pieds avec une femme ou simplement avec un puceau qu’avec toi.
Je soupire esquissant finalement un sourire. Il pleure… c’est sûre que je lui sauve la mise sur ce coup là mais bon ce n’est pas non plus de quoi en pleurer… enfin je crois. Mais il semble soulagé. Je le laisse tout de même finir avant de répondre à ses diverse remarque ou remontrance et remerciement.
-Tu peux penser que je t’insulte si tu veux, mais ce n’est ni insulte ni une tare de l’être.  Combien même ta survie passe par tout cela. Je mettrais aussi ma main à couper que Artémis ne t’a pas accorder ton souhait sans raison, et hors les tribus installé ici depuis longtemps, je crains bien pour toi que le taux d’homme, et encore plus hétéro qui foule cette forêt est tellement minime que s’en ait anecdotique. Je suis peut-être une chasseresse quelque peu impulsive et violente à tes yeux, mais toi je l’affirme tu ne prends pas plaisir à me draguer, même le plus lourd des hétéro laisse montrer une pointe d’intérêt pour sa proie, là on frôle le néant.
Je passe une main rapidement dans mes cheveux grattant au passage un peu mon cuir chevelue. La neige semble avoir cessé de tomber. Et heureusement ça m’aurait embêté que ça dure des heures, et qu’au passage cela consomme trop d’énergie.
-Quoi qu’il en soit fait plus attention à l’avenir oui. Artémis c’est montré conciliante une fois, mais sii jamais ceci remonte à ses oreilles elle oubliera surement ce qui l’a en partie convaincu de te laisser venir ici librement.
Je lui souris finalement légèrement.
-Mais en effet il envisage de repartir de zéro, si tu arrives à ne pas être lourd avec moi… je peux prétendre sauver les autres femmes de ce monde d’une mauvaise soirée sous tes assauts mais si au moins je peux m’en protéger ça sera déjà bien… Mais évite les autres chasseresse hein.
Il n’est pas méchant je le sais, il a surement bon fond et est loin d’être juste cette image qu’il cherche à se donner. Je regarde finalement le ciel bleu qui à laisser place à de petite étoile et une couleur bleu foncé tel les abysses.
-Je crois qu’il va falloir rester dans le coin pour la nuit… tu pourras peut-être me parler plus sérieusement de toi ? Sans dérapage si tu en es capable…
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« Si tu préfères les filles ou fantasmes sur les puceaux, tant mieux pour toi, je ne vais pas te juger, mais ne viens pas mettre mes performances ou mon implication en question pour ça !

Quand elle le reprit sur le terme « insulte », Leander frémit et détourna le regard, une lueur de culpabilité luisant au fond de ses prunelles. Dans sa poche, Chocobo leva la tête vers lui et poussa un « piou » à son adresse. Sans doute avait-il juste froid avec toute cette neige, mais Leander avait l’impression qu’il essayait de lui dire quelque chose. Il caressa le duvet jaune sur son crâne avant de répondre.

- D’accord, je n’aurais jamais dut dire que c’était une insulte. C’est moi qui ai été insultant. C’est juste que… Tu insistais à sous entendre que j’étais gay et… Je me suis emporté. J’ai eu tort.

Le poussin piailla à nouveau, comme satisfait. Parfois le chasseur avait vraiment l’impression qu’il n’était pas qu’un simple poussin. Il releva la tête vers Karen pour la fixer.

- Tu peux trouver que je ne manifeste pas assez d’intérêt, mais tout le monde n’a pas la même façon de montrer que les autres lui plaisent. Je peux t’assurer que je connais quelqu’un qui aurait montré cent fois moins d’intérêt pour toi-même s’il t’avais vu comme l’amour de sa vie.

Quand elle lui conseilla de se calmer pour ne pas énerver Artémis, il hocha la tête en signe d’assentiment. Il ne voulait pas devoir chercher un autre endroit pour Shishigami, qui serait moins sécurisé qu’un espace dans la forêt amazonienne, enveloppé de l’aura de la déesse. Quand sa camarade sourit, prête à lui offrir une seconde chance, il lui sourit en retour. A nouveau, ce n’était pas son sourire charmeur. C’était un sourire sincère et amical.

- Je vais faire de mon mieux pour ne pas déraper. Même si je ne promets rien. Je veux dire… Avec toute cette neige, une chute est vite arrivée.

Un peu gêné par sa blague, il rougit et se détourna pour sortir Chocobo de sa poche. Le poussin commençait à remuer pour manifester son envie de sortir. Craignant qu’il ne s’enfonce dans la couche de neige qui s’était déposée au sol, le photographe la déblaya sur une zone pour déposer la petite boule jaune qui sautilla à terre pour se dégourdir les pattes.

- Il n’y a pas grand-chose d’intéressant à savoir sur moi. Avant de venir ici, j’ai vécu une vie plutôt classique. Ma mère nous a élevés seule mon frère et moi. Je n’ai aucun souvenir de mon père, je ne sais même pas si je l’ai connu. Ma mère était… Très croyante. Très, très croyante.

Il haussa les épaules en pivotant à nouveau vers sa camarade.

- Mais ça n’a rien qui soit hors du commun. J’ai grandit en Utah. Tout le monde était croyant là-bas ! Bon, d’accord, pas tout le monde, mais assez de monde pour que ça définisse toute la politique de l’Etat. C’est un endroit méprisable où il ne fait pas bon vivre honnêtement. Alors, autant que j’aimais ma mère et mon frère, j’ai rejoins l’armée dès mes 18 ans pour ne plus avoir à trainer là-bas.

Il émit un rire mi-amer, mi-amusé.

- Ouais, je sais, j’ai pas une gueule à faire l’armée. C’est mon expérience là-bas qui a fait de moi un pacifique. J’ai déjà bien assez de sang sur les mains. Et je ne suis même pas sûr du sang que j’ai versé, ni des motifs… Alors je suis rentré, et je suis devenu photographe. Principalement un photographe animalier, ma vraie passion. Dormir dans la nature pendant des semaines dans l’espoir de pouvoir prendre le cliché de mes rêves… Et puis, parfois, je prends des photos de gens sur commande, pour l’argent. C’est moins mon truc de faire des photos de mariage mais il faut bien payer son matos.

« Piou ! » L’interrompit Chocobo. Il semblait le juger du regard. Comme s’il savait disait « Ouais c’est ça, c’est surtout que tu es hyper dépensier et que l’argent brûle à ton contact ! » Leander sourit en le regardant, songeant juste qu’il avait l’air mignon.

- Et puis un jour j’ai révélé mon pouvoir au monde. Et en Utah, être un héros c’est considéré comme être un fils de Satan. Ma mère ne fait pas exception. Alors je suis venu ici. Me cacher du monde parmi d’autres héros.

Il avait éludé les parties gênantes de son récit. Son homosexualité, la vision de l’homosexualité de son Etat, Son ex. Son véritable ex. Tiamat. Le seul homme avec qui il avait osé partager ses sentiments.

- Oh, et évidemment j’ai recueillit Chocobo. Puis j’ai trouvé un faon orphelin dont je me suis occupé comme si j’étais sa mère et qui vit maintenant ici.

Oui. Chocobo le poussin était plus vieux que Shishigami le cerf. Il ne comprenait pas vraiment non plus.

- Et toi ? Tout ce que je connais de toi pour l’instant c’est la morsure de tes poings. J’aimerais connaître une facette plus… Agréable de ta personnalité.

Il avait dit ça sans sous entendu, sans intention de draguer, juste avec un sourire amusé, s’asseyant pour prendre son poussin sur ses jambes.


Leander Iris
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Confession… en quelque sorte.
Maintenant que la situation semble se calmer, je suis plus encline à l’écouté et lui visiblement à parler plus sérieusement. Bon il refuse toujours de dire qu’il est gay mais là n’est pas la question. En savoir plus sur lui ne peux pas porter de préjudice. Un enfant sans père ? Ça ne veut rien dire je le sais bien, mais ça peut laisser un vide chez n’importe qui. Quand il me parle de utah j’essaie de situer. Ok je suis doué en géographie grâce à mes voyages mais les Etats-Unis c’est grand et bourré de con.  Finalement je tape dans ma main avec mon poing me rappelant. L’Etat le plus catholique des États-Unis… sérieusement tu m’étonne qu’il drague tous ce qui bouge maintenant…
Alors que je l’écoute je m’assois dans la neige, la douceur de la neige me fait sourire alors que lui me parle de son expérience à l’armée. Mais en effet il pas vraiment le profil du tuer… et il a l’air plus épanoui en prenant une photo. Mais si on résume bien il a perdu sa mère à cause de son statut de héros et probablement qu’il l’aurait perdu à cause de son homosexualité. A sa question je lève les yeux surprise.
-Hum mes poings sont plus doux que ma lame estime toi heureux de ne pas avoir dansé avec elle.
Je ris légèrement observant le ciel.
-Je tiens à te dire que je ne suis pas très fan de la religion catholique… ou toute dérivé y ressemblant…
Je le regarde finalement lui et le petit poussin qui semble content au sol. Lui parler de moi hein ? Difficile à dire.  Par où commencer… ?
-Je viens de Norvège. Ma vie à rien de bien passionnant. J’ai grandi avec ma mère, mon père et mon petit frère. Mon père est fauconnier c’est auprès de lui que j’ai récupéré Nazel… Quelques années plus tard après avoir acquis… mes capacité de héros mon frère à faillit mourir. Et peu de temps après ma famille a éprouvé une forme de peur envers moi. Alors je suis partie à 13 ans, en fait j’ai suivis un vieil homme qui ressemble plus à un ours qu’à autre chose.
Evidement cela est louche de suivre un adulte qui n’est pas de sa famille. Mais au final uncle est peut-être le seul qui depuis que j’ai mes pouvoirs m’ait considéré comme une personne apprécié.
-Le vieux en question…  hum… ma formé il m’a appris à me battre, à survivre, à analyser, à tuer. J’ai beaucoup voyagé avec lui et comme il faisait peur facilement… j’ai appris à connaitre les coutumes de chaque endroit, à m’adapté à elle. Peu importe que je sois en accord ou pas avec elle. Disons que ça a rendu plus simple ma vie…
Je soupire finalement. Un peu lasse de parler de moi sans pour autant rentrer dans les détails mais je compte bien finir.
-Il y a deux ans il est partie me laissant mon épée et un comics. Assez ironique non ? Je savais de nombreuse chose et pourtant je me suis retrouvé seule et désespéré. Et disons que la chose que je sais le mieux faire… c’est traqué et tuer. Alors j’en ais fait mon métier après tout tu as raison il faut bien payer ses facture.  Je suis probablement ce que tu ne veux jamais devenir petit pacifiste. Tout à l’heure tu me disais qu’on ne peut pas tuer pour si peu tu te souviens ? Eh… bien tu serais surpris des demandes stupides que je reçois de gens riche parfois…
Je me relève en un petit bon.
-Cependant rassure toi je ne tue pas tout vas. Je sélectionne méticuleusement mes cibles, pour leur méfait… j’en travail même gratuitement parfois.
Je ris me souvenant d’une fillette qui était maltraité, plus que bien des gens pouvait l’imaginé. Il est vrai je fais des choses immorales aux yeux des autres. Mais je ne pense pas que la moralité soit de ces choses simples à conserver quand on voit certaines chose. Mais je continuerais à me battre et j’espère mourir en me battant. Avec un peu de chance les valkyries m’emmèneront au Valhalla, festoyé avec mes ancêtres et les dieux.
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Quand Karen précisa qu’elle n’était pas fan avec la religion catholique, ou autre similaire. Un petit rire monta de sa gorge et il regarda sa camarade avec un sourire amusé :

« Je n’aime pas vraiment non plus. En fait, je crois que j’ai appris à la détester en vivant là-bas. A croire que la révélation de l’existence des dieux grecs les a rendus encore plus fervents dans leurs croyances. Heureusement, même si ma mère a essayé de nous enseigner la religion, elle ne ou a jamais forcé à croire.

La chasseresse commença à raconter sa vie. Quand elle dit que sa famille s’était mise à la craindre après le développement de ses pouvoirs, il baissa les yeux, se remémorant le regard et les mots de sa propre mère quand elle avait découvert qu’il en était un.

- Je suis désolé pour toi, souffla-t-il avec compassion, Ce serait tellement plus facile si les gens cherchaient à comprendre ce qu’il ne connaissent pas au lieu de laisser la peur les guider.

Quand elle expliqua avoir suivit un vieil homme- ou un vieil ours- à 13 ans, il ne put se retenir de rire. C’était tellement inconscient. Heureusement les choses semblaient s’être bien passées derrière. Enfin… Pas trop mal ? Il supposait ? L’ours semblait lui avoir offert une vie étrange, et quand il voyait la personne qu’elle était devenue, il pouvait facilement relier les points ensemble. Mais l’important était que cette vie ne semblait pas lui avoir déplut. Cette vie étrange valait sans doute mieux que de grandir en étant observée comme un monstre par ses propres parents.
Quand elle annonça qu’elle tuait contre de l’argent, il ne put réprimer une grimace. Non pas qu’il la jugeait. Lui-même avait été militaire. Pas juste militaire. Il s’était révélé être un sniper extrêmement brillant. Il était responsable de la mort de plus de personnes qu’il ne voudrait l’admettre. Mais maintenant qu’il s’était tourné vers une vie de pacifisme, il ne pouvait s’empêcher de tiquer à l’idée que des vies soient toujours gâchées pour des choses stupides.

- C’est affreux que les gens puissent désirer la mort d’autres êtres-vivants de la sorte… En passant par quelqu’un d’autres, ils ne doivent même pas réaliser l’horreur de leur action.

Il ferma les yeux. Des images qu’il avait désespérément essayé d’effacer de ses souvenirs remontaient. Au début, il les comptait, pour ne jamais oublier. Il avait rapidement abandonné cette idée en sentant son estomac se torde de culpabilité chaque fois que le chiffre montait. Quand il rouvrit les yeux, il offrit un petit sourire à Karen.

- Ca me rassure un peu oui. Même si j’aurais préféré qu’ils n’aient pas à mourir. Mais maintenant, tu n’as plus à le faire. Tu es une chasseresse ! Tu ne travaille plus pour des riches, mais pour Artémis, et pour la faune. »

Shishigami vint se coucher à côté de lui et posa sa tête sur ses jambes. Il caressa sa tête en observant avec chaleur ses compagnons. Chocobo, lui, était lové en boule contre lui, endormit.


Leander Iris
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Qu’est ce qui est moralement acceptable
Elle rit à sa remarque, surement fasse à cet aspect naïf. Elle n’a jamais travaillé pour les riches enfin pas spécialement. A une autre époque on l’aurait appelé chasseuse de prime surement. Elle ne se préoccupe pas toujours de ce que les gens lui donnent mais plus de la cible en elle-même. Karen se lève alors.
-Il est vrai je travail pour Artémis et pour la faune. Je protège les animaux qui ne sont tué que par malice et plaisir.  Je tuerais si Artémis me le demandait, probablement sans poser de question dans la quasi-totalité des situations.
Elle marche un peu comme si rester en place était désagréable. Il faut dire qu’elle a rarement de moment de calme, et généralement pas en compagnie de quelqu’un.
-Malgré tout j’ai fait le choix de continuer à Tuer des hommes et des femmes, qui le mérite à mes yeux et ce contre rétributions.  Artémis le sait, je ne lui ais jamais caché ceci. Humm je pense que… j’ai du mal à envisager une vie où je ne ferais pas ça. Bien que tuer pose des questions de moralité. Qu’on m’ait déjà dit que chaque vie était précieuse ect… Je crois bien que certaine personne ne mérite pas de vivre ni la clémence. Mais !
Elle tourne sur elle-même dans la fine couche de neige qui fond maintenant à toute vitesse.
-Je ne suis qu’une humaine, mes actes auront probablement un jour des conséquences sur ma vie. Je ne suis ni un dieu ni omniscient pour prétendre tout savoir de ce monde et pouvoir juger du droit de vivre ou non d’un autre. Cependant, serais-tu capable de laisser des gens entassés dans une pièce et esclave d’un seul homme ? ou laisser un homme faire d’enfant et de femme des objets de prostitution juste pour avoir de l’argent ?
Difficile de se dire que toute vie mérite la rédemption, peut-être qu’aux yeux de nombreuse religion elle finira en enfer. Mais elle compte continuer à se battre et à être une bonne guerrière. Elle a ses propres convictions.
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Il ne put s’empêcher de grimacer. Comment aurait-il put faire autrement ? Elle venait de lui annoncer qu’elle continuait à tuer. Ce n’était plus par besoin, pour gagner sa vie, au vu du salaire des héros. Non, c’était parce qu’elle n’imaginait pas sa vie autrement, et qu’elle considérait que certaine personnes le méritaient. Le photographe secoua la tête.

« Je n’essaierais pas de te convaincre, mais je ne peux pas être d’accord. Personne ne mérite de mourir à mes yeux. Je crois… Je crois sincèrement au changement.

Il observa la neige qui fondait à toute vitesse. Dire qu’il y a un instant, elle menaçait de le tuer alors qu’il la draguait lourdement, et maintenant, ils échangeaient amicalement sur leur vie et parlaient de point de vue aussi opposés sans se disputer. Les choses pouvaient changer si rapidement.

- Peut-être que tu me trouveras trop naïf. Peut-être que je le suis. Mais je m’en fiche. Je ne veux pas abandonner la voie qui me semble juste. Si je veux voir un changement, je dois être ce changement.

Quand elle lui demanda s’il aurait put laisser des personnes dans des conditions déplorables, condamnés à une vie d’esclavagisme ou de prostitution forcée, Leander secoua vivement la tête :

- Non, non ! Bien sûr que non ! Mais… Il n’y a pas besoin de tuer pour mettre un terme à ce genre de choses. On a mit en place des systèmes aujourd’hui pour rétablir la justice sans avoir besoin de tuer tout ce qui passe.

Il détourna le regard.

- Si on commence à accepter de tuer pour ce qu’on considère juste… A quel moment s’arrête t-on ? Qu’est-ce qui nous empêche de tuer pour des convictions purement personnelles ?

Par exemple, tuer les personnes comme lui, en étant persuadé de faire quelque chose de bien.


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Je suis l’ombre, seras-tu la lumière?
La jeune chasseresse à un léger sourire quand son camarade lui répond. Difficile de dire si c’est un sourire simplement chaleureux ou un sourire qui traduit de l’attendrissement face à de tel propos. Bien que ce garçon ait souffert en partie à cause de personnes ignorante et de religion, ses propos se rapproche surement de l’essence même que les catholiques voulaient pour leur religion. Karen n’aimait pas cette religion, mais à son sens si on lit entre les lignes si on oublie la corruption qu’apporte l’homme c’est une religion qui tout aussi valable qu’une autre, et une religion qui prêche le pardon, l’entre-aide. L’homme est doué pour tout déformé comme il l’entend, comme cela lui plait.  La chasseresse répond finalement.
-Je crois… Je crois que tu es une bonne personne qui a de bonne conviction.  Le plus dure dans la vie généralement est d’avancer malgré les épreuves pour beaucoup de gens. Pourtant si je crois les livres sains, et les gens qui s’adonne à la spiritualité… Le plus dure est de pardonné d’initié un changement.
Elle ferme les yeux un instant, toujours un léger sourire aux lèvres.
-Je crois, que même si tu n’as pas été forcé de croire, tu as hérité un peu de cette religion qu’est celle de ta famille, mais ce n’est pas une tare… Il est vrai que pour mes croyances, pour mon vécu, je n’ai pas trop foi en l’humanité, nous sommes certainement les pires. Je ne pourrais surement jamais admettre que la pire des ordures peut se repentir, mais que toi tu le penses est surement une bonne chose, il en faut des gens comme toi, le pacifiste.
La chasseresse réouvre les yeux. Observant Nazel qui vol puis le cerf qui est très calme, sous cette nuit qui est maintenant installé dont on ne voit presque pas les étoiles.
-Je suis d’accord que les systèmes des pays industrialisés protègent assez bien la population sans qu’on ait à tuer, pourtant la corruption y est encore infiltrée, ce qui est flagrant, où on détourne juste les yeux dans les pays dit pauvre ou sous-développé est insidieux et perfide tel un serpent dans nos société civilisé comme on les appelle. Je voudrais croire à une société juste pour tous… mais force de constaté qu’on en est encore loin.
Elle s’approche de Leander et le regarde dans les yeux avec insistance.
-Toi qui crois au changement, je veux bien un jour voir ce que tu arriveras à créer avec tes idées, une fois que tu te seras affranchie du poids que tu t’imposes… En attendant je resterais l’ombre, qui tue ce qui cherche à arracher le peu bonheur que les gens arrivent à obtenir. Je resterais l’ombre qui empêchera un débile de prendre ta vie car tu n’es pas dans la « norme » de cette société. Je resterais celle qui se salit les mains quand personne ne veut agir… Soit celui qui rendra mon métier inutile.
Cela sonne comme une promesse mais aussi un défi. Deux âmes foncièrement opposées dans leur fonctionnement dans leur espérance vis-à-vis de ce monde. La chasseresse espère sincèrement à cet instant que malgré son côté insupportable de dragueur il ira au-delà de tout ça, qu’il montrera son idylle aux autres. Bien qu’elle ne ressente aucun remord à tuer, elle a aussi vu assez de souffrance dans une vie si courte pour espérer que cela n’arrivera à personne… Elle est la chasseresse des âmes égaré et corrompus… elle chasse l’humanité, elle chasse l’animal qui à ces yeux est le plus dangereux. Peut-être qu’avant sa mort elle pourra ranger son arme au placard ?
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Karen Krigen
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Les paroles de Karen arrachèrent un sourire rassuré au jeune homme. De toute évidence, malgré la conviction qu’il montrait dans ses valeurs, il craignait non pas de paraître trop naïf, mais de l’être réellement. Quand elle lui dit qu’il avait hérité des valeurs de base de la religion de sa famille, Leander ne put s’empêcher de rire.

« Bien sûr. Je ne crois pas en l’existence de leur dieu, et je déteste la façon dont leur religion s’exprime dans mon Etat, mais ma mère m’a enseigné les préceptes de base. Je doute qu’il existe personne plus bienveillante qu’elle au monde, j’étais bien obligé de le devenir aussi en recevant son éducation et son amour.

Elle parla de la corruption, nota qu’ils étaient loin du monde auquel il rêvait. Il baissa les yeux, mais serra les poings avec détermination. Il en était bien conscient. Il y avait énormément de changement à faire. Enormément de temps à passer à éveiller les consciences. Peut-être lui-même ne verrait il pas ce monde parfait. Mais il refusait d’abandonner, il voulait y croire.
Soudain, elle s’approcha du photographe qui sursauta. Comme elle le regardait droit dans les yeux, il soutint son regard un instant, surtout par surprise, avant de se sentir gêné et de le détourner. Toute l’assurance qu’il manifestait plus tôt quand il la draguait s’était complètement envolée à présent qu’il laissait sa véritable nature parler.
Elle le mit au défi de ne plus cacher ce qu’il était. Il se détourna plus encore en ouvrant la bouche pour protester. Mais elle n’avait pas finit de parler, et annonça qu’en attendant ce jour, elle serait celle qui empêcherait qu’on le tue pour ce qu’il était.
Il l’entendit à peine le mettre au défi de rendre son métier inutile.
Son regard était plongé dans le vague. Une lueur de peur dansait dans le fond de ses prunelles. S’il ne pleurait pas, ses yeux étaient clairement humides. Il repensait à toutes les horreurs qui s’étaient passé chez lui. A cet homme qui en avait agressé au couteau trois personnes pour leur homosexualité, mais que la justice avait décidé de ne pas condamner à « crime haineux » parce que son état de merde ne considérait pas l’orientation sexuelle comme une raison de discrimination. Il repensa à la terreur qu’il avait ressentit à l’idée que ce genre de chose lui arrive pour un regard qui s’attardait trop, pour un désintérêt trop marqué pour les filles. Se faire attaquer, peut-être tuer. Et personne pour le défendre. Pas même sa propre famille…

- Je… Je rendrais ton métier inutile… Mais pas juste moi. On le fera ensemble. Tous. En s’unissant au lieu de se détester et de se craindre pour nos différences.

Il frotta ses yeux humides en réprimant un sanglot avant de se redresser et de sourire à Karen.

- Tu pourrais essayer aussi… Même si tu penses que tout le monde n’est pas rachetable. Tu pourrais… Essayer d’aider les gens à devenir de meilleures versions d’eux même. Nous sommes plus forts tous ensembles. »


Leander Iris
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Je ne peux pas…
La chasseresse à la chevelure de feu n’avait pas bougé, toujours là à observer les réactions du jeune blondinet.  Elle était douée pour remarquer les détails, les regards fuyants mais aussi la peur, l’humidité qui perle à ses yeux, sans coulé. Pourtant elle ne fait aucune remarque. Après tous les deux jeunes adultes parlaient de choses dure, de chose que Karen aurait préféré ne pas aborder. Cependant son côté terre à terre reprenait souvent le dessus, ce besoin de rappeler les gens à la réalité. Ce monde n’a rien de magnifique, du moins ce qu’il a de plus beau est détruit par la main de l’Homme.  La chasseresse passera longtemps pour une défaitiste mais elle préférait s’appeler une réaliste.  Lorsqu’enfin Leander se reprend elle esquissa un léger sourire à ses propos.
-Je ne suis pas faite pour ça. Je ne peux pas aider les gens ainsi. C’est… quelque chose qui me dépasse. Je douée pour ce que je fais… mais quand il s’agit de guider autrui il vaut mieux trouver quelqu’un d’autre.
Après toute la chasseresse n’aime vraiment pas les gens, ce sont des situations difficiles, désagréable et lui demandant beaucoup d’effort. Alors guider des âmes égarer alors qu’elles même ne sait pas si sa propre vie à un sens, un but… ?  Impossible. Elle a surement peur de s’ouvrir assez a quelqu’un pour qu’il touche du doigts ses faiblesse… faiblesse… en voilà un bon mot elle est si loin d’égaler son maitre… elle ne vit que pour se battre… et s’améliorer comment l’imperfection qu’elle est pourrait guider quelqu’un ?
-Qui plus ait… je ne suis pas vraiment un modèle à suivre pour cette idylle que veux créer. Même si je pouvais apprendre des choses à quelqu’un, ce qui n’est pas le cas, ça serait des choses qui conduirait à la mort, du combat, de l’entrainement à voir et à faire l’acte le plus répréhensible aux yeux de beaucoup… c’est à dire prendre une vie…
La chasseresse se rend compte, que bien que ce ne soit pas spécialement ce que son maitre lui à inculquer… elle a toujours vécu pour être la plus forte possible, l’eau la plus terrible possible, aussi douce que meurtrière.  Une caresse qui annonce un aller simple au Valhalla ou un Niflheim. Elle n’a pas de but définit dans sa vie… pas d’aspiration… juste un défi lâché par son maitre il y a deux ans… La chasseresse tourne finalement les talons, sa vie semble bien fade finalement… elle chasse cette pensée d’un geste de la tête.
-Cela n’a pas d’importance de toute façon. J’ai dit que je serais l’ombre qui te protégé, c’est tout ce que je peux faire pour ton idylle. Et puisse les dieux veiller sur toi au cours de ton voyage.
La chasseresse reste dos à lui, peut-être parce que le regarder est trop difficile d’un coup, peut-être parce qu’elle est simplement perdue dans ses réflexions…
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Karen Krigen
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C’était inattendu. Sous les yeux du photographe, la chasseresse sembla se fissurer. Elle lui avait parut si forte, si sûre d’elle précédemment. Il n’aurait jamais pensé qu’une proposition aussi innocente et bienveillante que celle de mettre sa main à la patte pour aider à changer le monde suffirait à la briser. Il l’écouta sans rien dire, la laissa parler en l’observant se détourner, comme si, soudain, c’était elle qui n’arrivait plus à soutenir son regard.
C’était si inhabituel. D’habitude, c’est lui qui fuit le regard des gens.

Leander afficha un sourire doux et chaleureux. Pas un sourire dragueur. Plutôt le sourire réconfortant d’un ami qui vient soulager tes peines. Il s’approcha de Karen et leva lentement la main vers elle, afin de lui laisser le temps de le voir, de s’écarter si elle ne voulait pas qu’il la touche. Il l’approcha lentement d’elle dans le but de la poser sur son épaule.

« Tu peux aider les gens Karen. Tout le monde peut. C’est ainsi que le monde fonctionne. Tout le monde s’influence les uns les autres. C’est là notre puissance.

Il lui fit un clin d’œil.

- Et puis, si tu n’es pas sûre de pouvoir guider quelqu’un correctement, je peux te guider, toi. Je doute pouvoir faire de toi une pacifique. Mais je veux pouvoir t’amener à voir la valeur des vies humaines, réfléchir aux alternatives la prochaines fois que tu voudras trancher une gorge, songer aux conséquences qui découlent de ton geste pourtant si facile. Et aux conséquences qu’auraient put avoir un chemins certes plus difficile, mais plus… Gratifiant.

Le jeune homme se déplaça pour se mettre devant elle et la regarder droit dans les yeux.

- Que tu le veuilles ou non, tu influences toujours les gens. Toujours. Ceux qui croisent ton chemin, qui vont à leur tour influencer ceux qui croisent leur chemin, et ainsi de suite. Ca arrive en permanence, sans que l’on en ait conscience. Alors pourquoi ne pas essayer de contrôler cette influence pour en faire quelque chose dont tu puisses être fière ? Quelque chose de positif ? Influencer les gens pour qu’ils ne soient plus une menace, c’est aussi une façon de protéger les gens, mais sur le long terme. Les méthodes les plus rapides ne sont pas toujours les plus efficaces.

Il lui sourit.

- A partir d’aujourd’hui, j’essaierais de te changer toi aussi. Tu peux me voir comme un genre de… Mentor de la bienveillance ? »

Il avait prononcé ces derniers mot sur le ton de la blague, comme pour essayer de remonter le morale de sa collègue.

Leander Iris
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Tu veux me changer moi?
Je ne bouge pas laissant sa main se poser sur mon épaule. Pas forcément que sa présence, ce contact est agréable mais je n’avais aucune raison de le repousser. Je regarde toujours devant moi l’écoutant. C’est vrai on influence tous les gens autour de nous.  En bien comme en mal, nos propos, nos gestes, nos actes, tout peut déclencher une réaction chez les autres. Parfois même des actes purs, innocents sont déformés, mal compris engendre des drames. Si cette société était simple… si jamais tout le monde avait les mêmes croyances les mêmes tolérances et les mêmes intolérances ça serait plus simple non ?  Alors qu’il continue son discours venant devant moi je ne bouge pas et à la fin je souris amusée légèrement.
-Hors de question. Tu ferais un horrible mentor, rappel toi, je ne t’apprécie pas.
Instinctivement j’ai une distance que je cherche à instaurer. Pourtant je suis obligé d’admettre au fond de moi que ce n’est pas un méchant garçon. On a tous les deux nos vides… nos secrets, nos peurs.
-Tu sais j’ai bien conscience de ce que ça signifie prendre une vie. Même si je dois t’apparaitre froide et intransigeante face à la mort, ce n’est qu’une façade. Je ne me délecte pas de la mort, ou de la souffrance des autres. Je ne serais jamais une pacifiste comme toi. Ce n’est pas grave tu sais ?  je ne cherche pas à le devenir, ça ne me dérange pas de vivre avec le poids chaque vie prise, je le fait en toute âme et conscience. Peut-être qu’à force de tuer j’en ais oublier la sensation désagréable que cela procure.
Le temps rend les choses plus faciles, je dois l’admettre, la première vie que j’ai prise je ne faisais pas autant la fière. Cette pensée m’arrache un sourire, avant que je me reconcentre sur lui.
-Je suis fière de pouvoir prendre les armes, quand certain ne le peuvent pas. Je suis fière de pouvoir leur épargner le poids de porter une mort sur leur conscience, de leur éviter de se salir les mains. Les trois quarts des gens pour qui je travaille y perdrais surement le peu de raison qui leur reste…
La chasseresse se stop un instant avant de reprendre lentement plongeant son regard dans celui de Leander.
-D’autre pourrait aimer ça… ça nous ferais des cinglés en plus. Du coup !  Ne t’embête pas à me donner des cours de pacifisme, contente-toi de changer les gens et comme ça j’irais prendre ma retraite dans un Fjord isolé de toute cette déchéance humaine.
Cette fois c’est la chasseuse qui fait un geste pour taper gentiment son épaule.
-Si tu tarde trop je vais me retrouver avec des gens qui voudront devenir comme moi.  Si tu as de la chance ils seront moins pires que moi !
Elle rit pleinement se disant, qu’elle moins effrayante que son mentor, elle a beaucoup appris de lui mais n’est pas tout à fait comme lui. Mais encore l’idée de former quelqu’un effraie la chasseresse qui a pourtant acquis déjà un bon nombre de capacité. En vérité peut-être que sa crainte principale est de ne pas être assez forte pour protéger cette personne comme Uncle à su le faire pour elle ?
-Bien ! Monsieur le pacifiste ! j’ai soif d’alcool tu m’as épuisé ! La nuit est tombée en plus ce qui ne rend pas la forêt plus sure… donc je ne vois qu’une solution ! Aller retrouver ce village d’indigène un peu plus loin pour boire et manger. Tu verras ils ne sont pas méchant !
Evidemment la chasseresse… avait déjà bien explorer la forêt et les tribus indigène qui y vivait n’était pas inconnu enfin en grande partie. Quoi de mieux que de sympathiser avec ses voisins ?
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Karen Krigen
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