-Pour de vrai voyons ! Tu serais bien trop insupportable.

Je ris doucement, c’est vrai il a se coré adorable mais il est tellement rare que ça ne compte pas. Pourtant la réponse qui suit me semble dur à entendre mais je ne réponds rien. Je me suis habitué c’est vrai, ça ne veut pas dire que j’ai perdu ma conscience, s’insensibiliser n’est pas toujours une mauvaise chose en soit…   Je commence à marcher lui répondant.

-Tu sais, je crois que j’aimerais beaucoup m’isolé dans un Fjord pour ma retraite, c’est un endroit calme, paisible et la plupart du temps dénué d’être humain.  Il neige est la douceur de la neige est agréable avec un froid mordant très agréable.

Je m’avance vers l’ouest, sereine, allant vers le petit village un peu plus loin. On peut voir dans l’obscurité qui s’installe la lueur d’un feu.

-Je ne peux pas te garantir ce qu’il y a dans leurs plats, mais tu devrais trouver de la nourriture quand même. Evite juste de les vexé…

Elle sourit et une fois sur place, la petite tribu de tout juste une vingtaine de personnes. Ils reconnaissent Karen assez rapidement et abaisse les sarbacanes qui leur servent d’arme.  Karen sourit et les saluts dans leur dialecte.  Elle explique rapidement qu’elle et son ami sont de passage et qu’il aimerait passer la soirée ici.  Et très rapidement les voilà en train de les attirer vers le feu de camps, et les invite à s’assoir pour profiter de la soirée avec eux. Les hommes sont peut vêtu mais il va de même des femmes, et des chants s’élève dans la nuit alors qu’on leur apporte une boisson qui semble tout à fait méconnu.  Elle les remercie prenant le bol, elle en absorbe deux bonnes gorgées avant de le passer à Leander.

-C’est un breuvage de bienvenu, Ne me demande pas ce qu’il y a dedans. Avale, si ça te semble impossible dit toi que tu auras de l’alcool pour effacer le gout après.

Je ris alors que tous les yeux sont fixés sur Leander. Ils n’attendent que de le voir boire pour Nous donner un verre de gnole et de la nourriture.

Je souris à cette pensée, c’est vrai je détiens quasiment sa vie entre mes mains… Artémis le tuerais probablement si elle savait ce qui c’était passé dans cette clairière… Ce qu’elle peut être capricieuse elle aussi...  Pire qu’une enfant quand on y pense. Je ne remets pas en toute son passé et les traumatismes qui l’accompagne, les hommes sont encore pour certains de sinistre con, prenant la femme pour un objet jetable.  Mais quand même… de la tuer chaque homme qui s’approche un peu trop… difficile de faire plus exagérer comme réaction.  Je rebondis cependant sur la suite de ses propos.

-Je ne sais… pas… m’attacher à quelqu’un, souffrir pour cette personne et inversement... Ça me tente moyen… je pense que je serais bien dans ma montagne avec les animaux.

Je le regarde boire le breuvage sans même faire une grimace ou autre, quel homme poli. Je ne peux pas en dire autant de moi la toute première fois que je me suis retrouver dans une tribu comme celle là à devoir, boire et manger leur breuvage. Je ne suis pas difficile en nourriture mais j’avoue que les choses les plus étrange que j’ai mangé était surement dans des tribus comme cela. Quoi qu’il en soit, il apporte nourriture et boisson en chantant et dansant. Je souris doucement voyant quelque fruit, de la viande mais aussi des larves et autre insecte, soit en bouilli soit grillé. Je les remercie une fois de plus, sachant bien qu’on n’échappera pas à une danse… ou dix… en fonction de leur humeur.  J’attrape un fruit et mord dedans avant de répondre à Leander.

-Je suis familière avec bien des gens. Vouloir s’isoler ne veut pas dire être incapable de s’intégrer. D’ailleurs… je pense que si je devais vivre aujourd’hui avec des humains je choisirais surement une tribu tel que celle-ci… Ce n’est pas le cas de toutes les tribus, mais je trouve que certaines n’ont pas oublier ce qu’est le respect de la nature et l’entraide.

Je prends le verre qui m’es destinée sachant qu’il ne restera pas bien longtemps vide mais qu’il sera bien vite rempli. Je lève mon verre vers les membres de la tribu et je cris, d’une voix forte et joyeuse.

-SKOLL !

Et tous en cœur il attrape un verre et font de même avant de boire. Ce que je fais aussi finissant mon verre d’une traite. L’alcool frelaté, est agréable à ma gorge et semble emporter tous les désagréments que j’ai eu plus tôt dans la soirée. Je regarde Leander, d’une certaine façon l’emmener ici c’est aussi accepter de lui montrer une part de moi, moins… sombre et froide je suppose ?  Après tout combien même lui cache ce qu’il est, il m’a bien laissé le voir un peu, tel qu’il est pas cet idiot insupportable.

-Je leur es appris quelque mot de norvégien… Ils sont assez curieux, en retour j’ai appris leur langue, ou dialecte et leur culture. Et puis les connaitre est une bonne chose vue que les chasseresses vivent ici maintenant, c’est un peu nos voisins, on chasse et on vis sur un territoire qui leur appartenait bien avant que les dieux ne revienne sur terre. Cela me parait important de ne pas l’oublier.

Je me ressers observant le breuvage couler avec intérêt. Mais je ne le bois pas de suite préférant tout de même manger une larve suivit d’un morceau de viande.

-Et puis leur nourriture n’est pas mauvaise et leur alcool, est fait à base de plante médicinal, en quelque sorte c’est presque bon pour la santé de se prendre une cuite ici !

Je souris doucement à sa réflexion, il est vrai ma relation avec Nazel est un mélange de bonheur et de souffrance. Mon précieux ami de tous les jours.  Je ne peux pas avoir meilleur compagnon que lui, c’est un fait.

-Hum… Ma relation avec Nazel sera malgré tout toujours différente que celle avec un autre humain… il est vrai s’il est malade ou blessé je vais en souffrir, mais lui directement en tant qu’individus ne sera jamais source de souffrance, il me suit fidèlement, il m’accompagne quoi qu’il arrive, c’est égoïste, de demander à un animal normalement sauvage de rester près de soi, et d’une certaine façon c’est son choix, je l’ai accompagné quand il a volé la première fois, je ne l’ai jamais enfermé, je l’ai toujours fait passé en premier si j’avais peu de ration de nourriture…

Je regarde Leander avec un léger sourire, chaleureux malgré tout.

-Ma relation avec lui ne sera jamais comparable à celle avec un humain, c’est impassable. Déjà un humain ça parle… et je le comprends, rien que par cela ça change tout.  Si les humains faisaient de bons animaux de compagnie ça se saurait.

L’humain est trop compliqué pour moi, trop prise de tête, il ne connait que ses propres limites et encore. L’humain est probablement la créature la plus égoïste de ce monde. C’est trop difficile d’établir une confiance stable en être humain, c’est si versatile, ton ami d’un jour peut devenir ton ennemi le lendemain… Je mange un bout avant de rire légèrement à sa réflexion sur la déesse et c’est tout à fait vrai, à sa façon elle les protège. Mais Artémis n’apprécie pas pour autant les hommes ce qui rend les relations entre elle et les tribus quasiment inexistantes. La bonne nouvelle c’est que Leander est prêt à boire plus et ça ! au moins c’est un comportement tout à fait agréable qui ne risque pas de m’importuner.

-La belladone est une plante dangereuse utilisé pour de mauvaise raison. Mais tu n’as pas tort nous ne sommes pas médecin et même de l’alcool à base de plante médicinal peut nous monter à la tête.

Je ressers son verre, avant de boire le mien et de me resservir.

-J’espère que tu es bon buveur à défaut d’être bon dragueur ?  Et j’espère aussi que tu aimes danser, ici une bonne soirée se fait en dansant autour du feu après tout.

Il est vrai que l’on risque de ne pas avoir de répit bien plus long… on risque fort d’être interrompu dans cette discussion pour une danse par les femmes ou les enfants du village.

-Je ne suis pas d’accord avec toi. Je ne pense pas que l’humain me soit vitale… et pour ce qui est de nos besoin primaires sociaux tel que la reproduction je n’ai aucunement besoin d’établir un lien sentimental pour m’envoyer en l’air !

La chasseresse rit à cette pensé et se resert un verre l’avalant cul sec. Enfin pas vraiment elle s’étouffe avec en l’entendant et en crache la moitié.  Une fois son souffle repris elle le regarde.

-Tu n’as pas honte de me faire gaspiller un si bon alcool ? hein ! Ami ?! tu trouves qu’on a les bons profils pour être ami ? tu m’insupporte au possible alors par odin pourquoi donc je me lierais d’amitié avec toi ?

Sans compter que en réalité c’est le premier humain a lui demandé ça…d’où le fait qu’elle réagissent en cherchant toutes les raisons du monde de dire non. Mais avec la suite elle se redétends assez vite et après un autre verre ayant déjà oublié rapidement le cette proposition improbable.  D’ailleurs elle a aussi oublié le compte des verres, se comportant littéralement plus comme une viking qu’autre chose.

-Si tu es bon vivant ! alors vient danser !

Elle c’était levé après avoir verser la fin du pichet dans son verre et lui tend la main pour qu’il se lève et vienne danser avec elle. La danse en question ne nécessite pas spécialement de rapprochement les uns avec les autres… beaucoup de sautillement et de mouvement des bras et des jambes tout en tournant autour de ce grand feu de joie. Finalement elle s’oublie un peu ici, elle apprécie largement l’ambiance et oublie sa carapace froide et distante ressemblant dès lors plus à l’adolescente qu’elle était avant d’avoir rencontré Uncle.

Karen regarde Leander assez amusé, c’est vrai il ne l’insupporte pas tant que ça, mais elle ne l’admettra pas alcool ou pas elle compte bien continue à le traiter comme un insupportable nuisible.  Ce n’est pas un prétexte pour elle. Créer des liens est certes effrayant mais elle en a quelques-uns certes pas avec beaucoup de gens civilisé. Mais la chasseuse à beau ne pas avoir grande fois en l’humanité, ces voyages l’on amener à rencontrer tellement de gens merveilleux qu’elle ne peut pas nier que certains mérite une attention particulière. Cependant elle ne ce n’est jamais posé nulle part assez longtemps pour que les liens montrent autant leurs désavantages que leur avantage. Et elle continue à se dire que la solitude est vraiment bien aussi.

Pour l’instant elle se délecte de voir Leander danser, ce qui est assez drôle dans un premier temps avant de le trouver plus détendu. A la remarque du chasseur elle réfléchit un instant.

-Ils sont gentil oui. Mais je n’ai jamais dit être incapable de me sociabiliser, c’est toi qu’il l’interpréter ainsi. Après tout vouloir vivre seule n’a rien à voir avec ma capacité à me fondre dans un environnement social.

Evidemment que je sais faire ! C’est juste que ce n’est pas toujours ce que je préfère faire. Et que je ne suis pas toujours socialement adapté à certaine situation. Quoi qu’il en soit je réponds à sa question en m’approchant de lui.

-Assez pour être bien, pas assez pour ne pas pouvoir te découper en deux s »il le faut. Est-ce que cela te convient comme réponse ?

Le rapport à l’alcool de la demoiselle est assez particulier, elle une descente incroyable mais surtout elle tient relativement l’alcool et en joue beaucoup. Tout ce que sont corps peux avoir comme résistance, flexibilité, atout est potentiellement une arme de manipulation. Elle a appris à connaitre ces limites, chaque palier, chaque effet sur son corps de substances diverses et varié. Quoi qu’il en soit la soirée continue et bientôt sonne l’heure de dormir. Les indigènes leur proposent une sorte de tante pour deux pour la nuit que la chasseuse accepte sans vraiment de gène avant de se retourner vers Leander.

-Tu dors avec moi ? ou tu comptes allez dormir seul dans la forêt ?

Je ris à sa phrase sur la fin. En entrant dans la tente je pose mon épée tranquillement près une des deux paillasses et je me déshabille, il faut dire que je n’ai pas de problème à montrer mon corps. A vrai dire la pudeur ce n’est pas trop mon rayon. Et le fais qu’il soit hétéro ou homosexuel ne fait aucune différence à mes yeux. Mon corps est un outil pour plein de chose se ne sera ni le premier ni le dernier à me voir en petite culotte. Oui j’aime dormis à l’aise… de préférence nue mais je vais lui épargner cela. Je m’allonge sur la paillasse avec un soupir de soulagement et ferme les yeux. Bien sur je ne m’endors pas tout de suite, je repense à cette journée à Leander et à ses propos. Certains justes certains trop idyllique à mes yeux. Cependant lui et moi on a un point commun indéniable on aime les animaux. S’il était moins… bizarre à me draguer peut-être que j’aurais pu en faire un ami ?

A cette pensé la jeune femme secoue légèrement la tête comme pour balayer une idée stupide puis elle se tourne et fini par s’endormir. Au petit matin, elle se réveille alors que le soleil peine à percer la barrière dense et touffu des arbres de cette forêt. La chasseresse s’habille discrètement et en silence ne voulant pas réveiller Leander. Son objectif est de simplement partir avant qu’il se réveil ne serait-ce que quelques minutes ou secondes. C’est une façon de ne pas dire aurevoir ni à bientôt, ni quoi que ce soit de ce genre en fait. Karen n’a pas envie de faire ami-ami du moins c’est ce qu’elle pense et le mieux est donc de partir avant qu’il se réveil de toute façon elle le reverra assurément.