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Olympien
Hadès
Mini-Event Mystère
Leander & Aurora


Vous arrivez au manoir où la fête est censée se tenir. D’autres héros sont venus aussi. Monsieur « Deux » ne vient pas vous accueillir en personne, mais on vous mène tout de même à l’intérieur, dans un grand hall où des figures danses, bavardent, boivent. Mais ces personnes ont quelque chose d’étrange. Vous n’arrivez pas à les distinguer correctement. Ce sont des silhouettes humanoïdes, mais il vous est impossible de voir plus de détail. Chaque fois que vous essayez d’en fixer une pour la détailler, elle semble vous échapper. Malgré l’animation et l’euphorie de la fête, ce détail la rend vraiment lugubre.

De toute façon, vous n’avez pas le temps de vous amuser. Ni de vous enfuir. La confusion embrume votre esprit. Où est la sortie ? Où sont les autres ? Quand vous revenez à vous, il n’y a plus de fête. Il n’y a plus de hall. Vous êtes ailleurs dans le manoir, et tout est devenu plus lugubre, plus effrayant. Vous pouvez entendre les murs grincer, ou peut-être s’agit-il de lamentations d’âmes en peine ? Des paires d’yeux lumineux vous fixent, des grognements résonnent.
Vous n’êtes pas seul, un autre héros est avec vous, mais il n’est pas plus renseigné que vous.

Puis, un rire s’élève avant qu’une voix n’annonce ;

« Bienvenu dans mon manoir hanté ! Nous n’attendions plus que vous pour commencer nos jeux. Si vous arrivez à sortir d’ici, vous serez récompensés avec générosité ! Bonnes chances braves héros ! »

Comme il s'agit d'un mini-event, il n'y a pas de MJ. Vous êtes libre de décider comment les évènements dans le manoir se déroulent, et ce, au rythme qui vous convient. Amusez vous bien dans notre event spécial anniversaire/halloween!

Chasseur-esse
Leander Iris
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Une fête ! Leander était invité  une fête ! Il n’avait pas beaucoup d’information, Et il ne connaissait personne qui répondait au nom de « Deux », mais il devait probablement s’agir d’un riche qui avait été sauvé par un héros et désirait les remercier avec une fête. Personne ne serait assez fou pour inviter les héros directement chez lui, même pour tendre un piège. Ce serait complètement insensé, pas vrai ?

Leander décida de faire confiance à ce « Deux » et se rendit au manoir. Il laissa Shishigami dans la forêt, inutile de l’emmener avec lui, le cerf serait stressé à une fête. Cependant, Chocobo ne le laissa pas partir sans lui, aussi, le Chasseur arriva sur place avec le poussin caractériel endormit dans sa poche de veste. Il ne connaissait personne sur place, mais l’un des héros présent était grand et sombre et tout à fait dans les goûts de l’américain qui s’efforça de ne SURTOUT PAS le regarder et ENCORE MOINS croiser son regard. A la place, il se concentra sur les femmes qui étaient venues. L’une d’elle en particulier était vraiment élégante. Typiquement le genre de femme qu’il ne pouvait ignorer s’il voulait garder sa couverture d’hétéro intacte. Il laissa alors son regard s’appesantir sur elle, feignant un intérêt qui ne connaissait aucune gêne, tandis qu’on les conduisait à l’intérieur du manoir.

Là, sa concentration fut aussitôt rompue par l’ambiance lugubre de la fête. Qui étaient les invités ? Non. Qu’étaient les invités ? Il tournait la tête dans tous les sens, mais jamais il ne parvenait à fixer son regard sur l’un d’eux pour les détailler. Ils étaient tel des fantômes fugace. Un frisson glacé remonta la colonne vertébrale de l’Apollon. Des fantômes ? Non. Non, ce n’était pas possible. Mais il commençait déjà à reculer. Il ignorait quel était cet endroit, mais ce n’était pas le genre de fête où il voulait être, et il commençait à vraiment avoir peur. Il fit volte-face pour fuir, mais quand il bondit sur la porte, elle ne s’ouvrit pas sur l’extérieur. Il déboucha dans un couloir sombre et ENCORE PLUS lugubre où il pouvait entendre des monstres gronder et des fantômes chanter. Il voulut aussitôt faire demi-tour, mais la porte par laquelle il était passé avait disparu.

« Non…. Non, non, non, non.

Paniqua-t-il en se ruant sur le mur comme si le toucher pouvait l’aider à accepter la réalité plus facilement. Soudain, une voix s’éleva pour leur annoncer que ce manoir hanté était en fait une espèce de JEU. Leander laissa échapper un gémissement. Il n’allait jamais dans les manoirs hantés ! Même pas dans les parcs d’attractions ! Alors qu’il était sur le point de céder à la panique, il réalisa qu’il n’était pas seul. La jeune femme élégante à qui il avait fait de l’œil était avec lui. Il se força à se reprendre- en apparence du moins- pour s’adresser à elle, bravache.

« Je ne sais pas qui est ce Monsieur Deux, mais quand on va sortir d’ici, il va m’entendre! Je n’ai pas de temps à perdre avec ses soi-disant jeux !

Il ne se trompait pas lui-même, sa voix tremblait. Il força un sourire crispé avant d’ajouter ;

« Nous n’avons pas eu le temps d’être présentés. Je m’appelle Leander, je suis un Apollon.»
Feat : Aurora


Leander Iris
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Leander & Aurora


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C’est emmitouflée de son peignoir de mohair blanc qu’Aurora avait ouvert la porte ce matin-là, sa tasse de café au lait à la main. Elle avait attrapé d’une main encore endormie l’enveloppe extirpée du sac par le satyre qui lui faisait face, et qui avait pris la poudre d’escampette avant même qu’elle ait pu le remercier. L’invitation avait beau être étrange et mystérieuse, peu lui importait. On ne refusait pas une fête, lorsque l’on avait son tempérament enthousiaste et enjoué.

Alors elle avait revêtu une jolie robe de soie champagne, dont l’élégance frivole, sans être guindée, convenait à peu près à toutes sortes de réceptions. La jupe retombait en plis sur ses genoux, et les boucles de son chignon lâche retombaient sur le petit caraco de même teinte qui vêtait ses épaules. Ses escarpins lamés avaient martelé les dalles du somptueux hall d’accueil, lorsqu’elle y avait pénétré, sûre d’elle et ravie, déjà, des prémisses d’une célébration qui s’annonçait grandiose.

Elle avait jeté un coup d’œil aux silhouettes alentours, mourant soudain d’envie d’une coupe de champagne. Aussi avait-elle tenté de darder son regard sur un ou deux des protagonistes, afin de tenter de se procurer ce Saint-Graal. Mais rien. Rien d’identifiable sur tous ces visages qui n’en étaient pas, qui semblaient des ombres à mesure qu’elle s’acharnait à les dévisager. Et puis soudain, la confusion. Il semble à Aurora que la tête lui tourne, à la manière de l’ivresse, en plus déroutant et plus incompréhensible. Prise d’un élan de panique, elle fait volte-face. Il n’y a plus personne. Des chuintements sinistres semblaient s’élever des murs. Des yeux luminescents se dardaient sur elle, menaçants, accompagnés de grognements lugubres, qui ne présageaient rien de bon.

Puis un rire sans joie, sardonique, annonçant des jeux auxquels elle n’avait pas consenti. Un manoir hanté ? Plus vrai que nature, l’immersion était si réaliste qu’elle sentait la panique affleurer à sa gorge, tentant de la réprimer pour ne pas y céder. Se retournant brutalement pour embrasser la pièce du regard, la vue d’un autre héros la rasséréna. Elle n’était pas seule. Pourtant, elle déchanta bien vite. Le jeune homme avait cédé aux sirènes de l’effroi qu’elle tentait tant bien que mal de réfréner. Le voir foncer sur le mur nu en maugréant d’une voix tremblante faillit la faire basculer, elle aussi, mais pourtant il se ressaisit, tentant d’insuffler de la colère à sa voix entrecoupée de panique.

Et il semblait même avoir recouvré suffisamment de contenance pour lui offrir un pâle sourire, et se présenter comme étant un enfant d’Apollon. Aurora lui rendit son sourire, tentant d’oublier qu’elle se sentait blêmir, elle aussi ; « Je m’appelle Aurora, je suis une servante d’Aphrodite. Cela ne me plaît pas du tout non plus d’être prise ainsi au dépourvu, mais nous allons essayer de garder la tête froide. Visiblement nous ne pouvons plus sortir. Nous allons donc attendre les instructions de ce Deux qui ne perd rien pour attendre. » Dans un geste de réconfort aussi bien pour elle-même que pour lui, elle posa un instant sa main sur son avant-bras. Cette farce de mauvais goût n’allait pas durer éternellement.


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La jeune femme qui était piégée avec Leander semblait bien plus calme que lui, et il eut un peu honte d’avoir paniqué un peu plus tôt. Elle posa sa main sur son avant-bras, comme pour le réconforter, se présentant sous le nom d’Aurora, une Aphrodite. Il la détailla un instant. S’il n’avait pas été aussi terrifié, il aurait peut-être pu lui lancer un sourire amusé à cette annonce. Il parvint tout de même à répondre;

« Ça vous va bien.

Il n’était peut-être pas intéressé par les femmes, mais il savait reconnaître l’élégance quand il la voyait. Il regarda autour de lui. Il était impossible de faire demi-tour. De toute évidence, le seul chemin était ; en avant. Faisant un effort monumental pour ne pas trembler de peur, il se tourna de nouveau vers Aurora pour le faire remarquer ;

- Je n’ai pas l’impression que ce Deux ait l’intention de donner plus d’instructions. Pas pour l’instant en tout cas. Tout ce qu’on peut faire c’est… Avancer. Et partir à la rencontre de… Quoi qui puisse nous attendre plus loin.

Sa voix était presque un couinement de terreur sur la fin. Il chassa les images de monstres et de fantômes qui envahissaient son esprit. Il inspira profondément et avança. Il faisait sombre, et il ne voyait pas grand-chose. Il sortit son téléphone portable pour utiliser la fonction lampe torche avant de demander ;

- Tu crois aux fantômes toi ?

La question était un peu bête. Avec toutes les créatures qui s’étaient réveillées, pourquoi les fantômes n’existeraient pas ? Mais il accepterait volontiers la moindre excuse pour se réconforter. L’atmosphère était pesante, même quand tout était silencieux. Ne pouvoir s’éclairer qu’à la lumière de son téléphone rendait Leander nerveux. Il avait la sensation de jouer à un jeu d’horreur. Il DETESTAIT les jeux d’horreur.

- Hum. On va avoir un choix à faire.

Devant eux, la voix se divisait en deux. A droite, une porte. Elle était close et ne permettait pas de voir ce qui se trouvait derrière. Plus de couloir ? Un piège ? Des monstres et des fantômes ? La liberté ? Deux ? A gauche, le couloir se tordait de façon peu naturelle pour former un escalier qui plongeait dans les ténèbres. Le photographe essaya d’éclairer le contrebas, mais les marches continuaient à descendre si bas qu’il n’en voyait pas la fin. Des gémissements semblaient en monter. Impossible de savoir si c’était le vent, les marches trop vieilles qui grinçaient, ou une âme en peine. Mais l’américain avait l’impression d’être observé. C’était sûrement juste l’atmosphère, pas vrai ?
Dans sa poche, Chocobo s’était réveillé, il avait sorti la tête et observait en silence, comme s’il attendait de voir la décision qu’ils allaient prendre.
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L’instant de panique du héros sembla s’évanouir aussi vite qu’il était venu. Si Aurora ne lui en tenait pas rigueur, elle restait soulagée malgré tout, que tous deux parviennent tant bien que mal à garder un semblant de contenance. C’était plus que naturel. Il semblait plus jeune qu’elle, et puis après tout, il n’y avait pas vraiment de logique, avec l’effroi irrationnel que causait la mort. Il avait repris l’aplomb de son divin patriarche, pourtant, lorsqu’il répondit par un compliment concis, mais qui fit tout de même esquisser un sourire sur la mine un peu blême de la jeune femme, qui n’en menait pas large, sous ses airs de hardiesse d’apparat. Elle lui aurait bien répondu quelque chose, mais elle sentait sa voix incertaine, et n’avait pas envie de l’entendre se briser contre les murs qui les emprisonnaient tous les deux. Aussi, c’est un sourire tremblotant qu’elle lui opposa lorsqu’il se tourna vers elle, et elle pouvait presque le voir frémir imperceptiblement lui aussi, tous deux soudés contre la panique qui menaçait de leur faire perdre la raison.

Sa longue tirade était pourtant celle de la raison et de la sagesse. Et il avait eu beau y mettre tout son coeur, sa voix ne semblait plus qu’un murmure, une supplication gémissante, lorsque son joli plaidoyer pour le courage s’acheva. Le souffle exhalé des lèvres de la jeune femme expira dans sa gorge avec un élan de désespoir, jetant sur ses souliers lamés un regard plaintif, se demandant vaguement si cela valait bien le coup de faire la course à un danger irréel chaussée ainsi. Puis, se ressaisissant, le voyant s’engager et utiliser la fonction torche de son téléphone, Aurora reprit courage, se saisissant de son Iphone au fond de son petit sac à main, afin d’accroître la lueur artificielle qui éclairait leur sillage : “Tu as raison, de toute façon, quoi que cette crapule de Deux ait prévu de mettre sur notre chemin, il peut le faire ici. Autant que nous tentions de sortir de là au plus vite.”

La question de Leander lui fit un étrange effet. Aurora ne se l’était jamais posée. Jamais si ouvertement, du moins. En qualité d’héroïne, elle aurait accepté les fantômes comme elle acceptait les Dieux ou les Monstres, bien qu’ils n’aient jamais fait partie de sa vie. Et soudain, la perspective de l’esprit de Kanaeko, flottant autour d’elle comme une aura protectrice, lui fit presque instantanément affluer les larmes aux cils. Il lui fallut secouer la tête un instant. Ce n’était guère le moment, ni le lieu, ni la compagnie appropriés. Pleurer ainsi devant un inconnu, en pleine mascarade de ce misérable Deux qui les avait pris en piège, était ridicule. Elle pleurerait Kana comme elle le mérite, plus tard, seule ; “Je ne sais pas.” Aurora avait marmonné, évasive, comme pour passer à autre chose.

Et ils n’avaient fait que quelques pas qui avaient paru durer des heures, lorsqu’il se trouvèrent face à un choix cornélien ; un escalier étroit, de pierre lugubre et qui semblait creusé à même le mur, s’enfonçait dans les entrailles du château. Une impénétrable obscurité jetait son voile sur les gémissements sinistres qui s’en échappaient. De l’autre côté, une porte. Une porte qui menait sur l’inconnu. Aurora tentait tellement de garder son sang-froid qu’elle ne prêta même pas attention à la tête de poussin qui s’extirpa de la poche du héros, croyant l’avoir rêvé. Avec un immense soupir, elle raffermit sa voix tant bien que mal, se contraignant au peu de volonté auquel elle se raccrocher tant bien que mal ; “L’escalier. Je préfère l’obscurité à l’inconnu.”

C’est presque inconsciemment qu’elle s’était saisie de sa main pour l’entraîner avec elle. Il n’y avait rien de ces attraits de séduction dont elle usait parfois. Elle s’était plus agrippée à ses doigts qu’autre chose, comme un soutien mutuel, fraternel presque, comme pour ne pas s’arracher l’un à l’autre dans l’obscurité qui paraissait vouloir les engloutir. Et elle avait bien fait. Le dédale semblait interminable, leur périple ponctué de rires sinistres et de regards à la dérobée à même la pierre du couloir, si brefs qu’ils croyaient les avoir rêvés, ou être en train de devenir fous. Ou peut-être les deux. Et chaque fois qu’ils croyaient parvenir à la dernière marche, la porte qu’ils entrevoyaient à la lueur de leur téléphone s’effaçait en un battement de cil, alors leurs talons semblaient redémarrer leur course effrénée du début. Une fois, deux fois, trois fois. Et ces yeux qu’ils devinaient sans vraiment les voir, et ces rires d’outre tombe qui se moquait de leur calvaire ; une seconde, le désespoir assaillit Aurora, ses nerfs à vif et ses pieds meurtris dans ses escarpins. C’est avec un sanglot de colère et de désespoir dans la voix qu’elle se tourna vers lui ; « Et maintenant qu’est ce qu’on fait ? »



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L’obscurité plutôt que l’inconnu… Leander sentit un frisson parcourir son échine, et le froid n’en était pas responsable. Il n’était pas sûr de préférer l’obscurité. Elle était un voile cachant l’inconnu. Et quand cet inconnu produisait des sons inquiétant, il y avait toutes les raisons du monde de s’en méfier. Mais une porte close et silencieuse n’était pas rassurante non plus. Pas dans un manoir hanté. Les deux choix lui semblaient aussi mauvais l’un que l’autre. Il jeta un coup d’œil à Chocobo pour s’assurer qu’il allait bien, mais le poussin semblait parfaitement calme. Un peu aux aguets, mais pas particulièrement effrayé. Il ravala un rire jaune. Il n’allait pas être plus froussard qu’un poussin, pas vrai ?

L’américain sursauta en sentant quelque chose saisir sa main et faillit crier avant de réaliser qu’il s’agissait juste d’Aurora. Il rougit aussitôt, honteux d’avoir eu peur, mais rassuré de sentir sa compagne d’infortune tenir ainsi sa main. Ce simple contact lui rappelait qu’il n’était pas seul, même si les ténèbres les engloutissaient, et se perdre serait plus difficile ainsi.
La descente fut horrible, et à plusieurs reprises, Leander manqua de proposer de faire demi-tour pour prendre la porte. Mais, et si c’était pire ? Même à la lumière de leurs deux téléphones, ils ne voyaient pas loin devant eux, et le Chasseur avait l’impression, à chaque pas, qu’il allait poser un pieds dans les ténèbres et tomber vers sa mort, ou dans l’infini. Des rires les suivaient, comme amusés par leur frayeur. Et quand il tournait la tête, le blondinet pouvait entrapercevoir un visage dans l’obscurité, mais il disparaissait bien avant qu’il ne puisse en déterminer les traits. Avait-il des yeux ? Un nez ? Une bouche ? Il ne saurait le dire. Tout s’était passé bien trop vite. Mais l’idée qu’un monstre était caché là, alors qu’ils étaient pris au piège dans un escalier qui semblait ne jamais finir, lui faisait perdre un peu plus son sang-froid à chaque froid qu’il l’apercevait du coin de l’œil. Parfois, une porte semblait apparaitre dans les faisceaux lumineux de leurs portables. Mais elle disparaissait aussi vite qu’elle était apparu. La première fois, l’Apollon cru l’avoir imaginé, la deuxième fois, il mit cela sur le compte de l’espoir, la troisième fois, il sut avec certitude qu’on jouait avec leurs nerfs. Et les claquements réguliers des talons d’Aurora qui se réverbéraient autour d’eux ne faisaient qu’amplifier l’atmosphère lugubre des lieux, mettant en évidence le vide, le silence –si ce n’était pour les quelque ricanement inhumain- l’absence de vie humaine en dehors d’eux. Il n’osait pas le faire remarquer. Pas alors que l’Aphrodite souffrait déjà de les porter dans ces escaliers infinis.
D’ailleurs, elle finit par craquer. Leander la fixa avec des yeux ronds comme des soucoupes, un peu surpris que ses nerfs aient lâchés avant les siens. Mais maintenant il sentait la panique prendre le contrôle de son esprit et tordre son esprit. Si même sa camarade perdait son calme, qu’allaient-ils devenir ? Alors que son cœur accéléra brutalement, il jeta des regards paniqués autour de lui. Son cerveau semblait hurler pour lui. Etait-ce ça, qu’on appelait devenir fou de frayeur ?

« P… Peut-être qu… Qu’on devrait… Faire demi-tour et… Et Prendre la porte ?

Proposa-t-il d’un voix blanche. Mais en prononçant ces mots, il sentit son énergie –faute de courage- le quitter. Il ignorait depuis combien de temps ils descendaient, mais il avait l’impression que cela faisait une éternité. Et il n’était pas prêt à remonter. Pas toutes ces marches. Pas dans cette ambiance. Pas sans être sûr de pouvoir remonter. Peut-être étaient-ils piégés jamais dans cet escalier ? Il n’osa pas évoquer cette perspective à haute voix, mais son regard fou en disait bien assez.

–Piou !

Chocobo s’agita dans la poche de l’américain, comme pour en sortir. Leander tenta de l’en empêcher- ce n’était ni l’endroit, ni le moment, de perdre un si petit animal !- mais le poussin en profita pour grimper sur sa main. Il leur lança un coup d’œil à tous les deux, et, s’il n’avait pas été un simple poussin, le Chasseur aurait presque cru qu’il les jugeait, puis, comme il était si déterminé à descendre qu’il menaçait de sauter, son propriétaire le déposa sur la marche à côté de lui. L’animal regarda autour de lui un instant, avant de s’approcher de l’endroit où la porte avait disparue. Puis, le bec rivé au sol, il tourna brusquement vers la droite ; droit vers le vide. Leander écarquilla les yeux et bondit en avant pour l’arrêter.

– Chocobo ! Non !

Plic.
Il posa une patte dans le vide.
Plic.
Il posa sa deuxième patte.
Le bec toujours rivé au sol, il progressa sur un chemin que lui seule semblait voir avant de se redresser et de les regarder, comme s’il les attendait. S’il pouvait parler, il leur aurait sans doute rappelé qu’étant un poussin, et non un humain, il était capable de percevoir des mouvements qu’ils ne pouvaient pas, de voir des choses qui leurs étaient invisibles, comme les ultraviolets. Que s’il ne voyait pas le chemin, il voyait totalement les petits insectes qui se baladaient, ou cette mousse qui commençait à pousser. Et chaque fois qu’ils avaient passé cette porte, il avait vu, perché dans la poche de Leander, ces petites choses scintiller sur le côté. Nul doute, l’escalier les avait fait tourner en rond d’une façon ou d’une autre.

Le chemin invisible s’ouvrait sur une grande salle entièrement vide. Pas un meuble, pas une décoration n’ornait cette immense pièce, renforçant la sensation de grandeur de la salle. Les murs et le sol avaient la même couleur unie. Tout était propre, impeccable même. Et une porte les attendait à l’autre bout. Mais, au centre de la pièce, exactement au milieu, gisait un cadavre. Un cadavre humain. Celui d’une femme. Froid. Pâle. Mais aussi propre que la salle dans laquelle il se trouvait.
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Leander Iris
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Leander ne parut pas rassuré par le choix d’Aurora, mais s’y conforma sans mot dire, comme galvanisé que quelqu’un ait pris les devants, optant pour une des deux solutions qui s’offraient à eux, et dont aucune n’était séduisante. Elle le vit jeter un coup d'œil inquiet au poussin qui avait extirpé sa toute petite tête de sa poche, mais qui, contre toute attente et contrairement à eux deux, paraissait tout à fait serein. A l’image d’un poussin plus brave que deux héros réunis, Aurora aurait très bien pu éclater de rire, si elle en avait eu le cœur. Et, en se réconfortant elle-même, dans ce geste inconscient de chaleur humaine, elle avait cru le rassurer lui aussi. Pourtant, dans ces doigts qui avaient soudainement agrippé les siens, il s’était raidi un moment, surpris, apeuré, avant de comprendre qu’il ne s’agissait que de la main de sa partenaire d’infortune, aussi angoissée que lui. Elle ne le vit pas rougir, l’obscurité lui accordant la grâce de dissimuler ce dont il avoir honte, et enfin ils s’enfoncèrent de leur plein gré dans les tréfonds insondables de cet escalier extirpé d’on ne sait où.

Ils avaient surmonté leur interminable calvaire sans mot dire, leur silence ponctué des rires sardoniques et lugubres qui semblaient se moquer de chacun de leurs pas. Les apparitions larvées, à peine assumés, agaçaient leurs nerfs à vif, d’autant plus que la descente ne semblait jamais devoir finir, et que chaque marche qui s’amoncelait à l’autre les acculaient à un désespoir qui menaçait d’avoir raison de la contenance d’Aurora. Et lorsqu’elle la perdit un instant, elle s’en voulut aussitôt ; la brièveté de l’accablement de la fille d’Aphrodite semblait avoir aiguisé la panique du jeune homme, qui jetait désormais des regards affolés alentours, proposant avec force bégaiements de revenir là où ils étaient arrivés. Aurora secoua la tête, ses pieds douloureux hurlant contre cette décision que, d’instinct, elle savait inutile. Il y’avait force à parier que l’embouchure utilisée tout à l’heure n’existait plus.

Un léger pépiement fit tourner la tête d’Aurora. Dans la poche du héros, le petit poussin s’agitait. Pourtant, ce n’était pas un pépiement de frayeur ou de désespoir, comme les deux héros aux nerfs à vif. Il semblait vouloir dire ou montrer quelque chose. Visiblement la tête plus froide que les deux héros, il surmonta la main de son propriétaire, qui semblait vouloir l’empêcher de sortir de sa poche. Vaincu, il le déposa sur une des marches, et eut un cri affolé lorsque, le poussin, qui semblait avoir pris le temps de réfléchir, bifurqua soudainement sur la droite. Et pourtant ! Il semblait avoir découvert un chemin, et les attendait, triomphal. A n’importe quel autre moment que celui-ci, Aurora se serait décontenancée de suivre le chemin découvert par un poussin. Pas aujourd’hui. Reconnaissante pour la voie salvatrice découvert on ne savait trop comment par le petit animal, elle le suivit sans rechigner, consciente de suivre une voie imperceptible aux sens humains, aussi touchés par la grâce divine soient-ils. Qui que fut ce misérable Deux, comme il devait s’esclaffer de voir ces deux héros se targuer protecteurs de l’humanité, suivre en tremblant l’itinéraire guidé par un poussin. La présence impromptue de ce petit animal, pourtant, avait coupé l’herbe sous le pied au sadique qui se délectait de leur angoisse. Pour le moment.

Parce qu’ils étaient arrivés au seuil de leur prochaine étape. Une salle. Spacieuse, d’une propreté rutilante d’hôpital, aux proportions exacerbées par l’absence de mobilier. Dans la pièce dépouillée, aucun atour. Des murs et un carrelage immaculés, qui, après l’obscurité de l’escalier, les éblouissait de leur laide lueur aveuglante. Ce n’était pas tout à fait vrai. Au centre, comme si on avait volontairement cherché à le mettre en évidence, un corps. Un corps de femme visiblement soigné, sans plaies ni blessures. Les longs cheveux qui lui tombaient sur les épaules semblaient même avoir été peignés, et sa jupe retombait en plis impeccables sur ses genoux. Et elle aurait même pu seulement dormir, si les membres ne paraissaient pas aussi roides et blancs, et si son visage n’avait pas pris la raideur figée du masque de la mort. Aurora sentit un immense frisson la parcourir des pieds à la tête, et eut soudain très froid. Instinctivement, ses doigts resserrèrent leur prise sur ceux de son comparse. Fermant une seconde les yeux, elle expira longuement, tentant tant bien que mal de ne pas céder à l’horreur. Fixant la porte à l’autre bout de la pièce, elle rassembla ses forces, s’y fixant un objectif ; « Allons-y, ne traînons pas. » Sans même s’en apercevoir, elle avait fait planer des embruns de violette, effluves très légers sensés rassurer les angoisses. La fille d’Aphrodite salua son instinct, espérant que Leander y serait réactif, et qu’au moins un d’eux deux puisse raisonner la tête froide.

Sans plus perdre de temps, elle l’entraîna. Et elle avait presque la main sur la poignée, quand elle entendit un hurlement qui déchira le silence éblouissant de la pièce. Un hurlement terrible, à glacer le sang, et le cri d’Aurora y fit écho, trop surprise pour garder son calme, pétrifiée sur place par la vision d’horreur qui se figurait à ses yeux, tandis qu’elle avait brusquement fait volteface. Le cadavre était debout, et s’avançait en titubant vers eux. Une bouche immense béait, ouverte sur un abysse d’encre insondable. De ses yeux ouverts, qui ne semblaient plus voir, elle semblait pourtant les distinguer, et aller droit vers eux. Dans un élan de panique, Aurora enclencha la poignée. Rien. Une seconde fois. Cédant aux affres de la terreur, elle s’énerva, forçant, luttant malgré qu’elle eut compris depuis de longues secondes que la porte était fermée à clé. Du trou de la serrure, une lueur projetait son faisceau étrange. Les pas se rapprochaient. Aurora se retourna brusquement, vit briller un éclat d’argent, qui tintait au rythme lugubre des pas de la porte. Soudain, dans un cri, le doigt pointé sur le cadavre mouvant, elle interpella Leander ; « « La clé ! Il nous faut son pendentif ! »» Mais elle n’avait aucune idée de comment l’obtenir. Si Leander ne réagissait pas, elle tenterait tout simplement de le lui arracher au corps à corps. Après tout, la silhouette était presque plus frêle que la sienne. Mais comment évaluer sa force physique à celle d’une morte ramenée à la vie ?


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