Leander finit par dire qu’il va rester, je me demande si ce n’est pas plus pour veiller sur moi que pour s’occuper de Jörmungand… mais il semble vraiment inquiet que je n’arrive pas à m’occuper correctement de lui je ne sais pas trop si je dois trouver son attention appréciable ou vexante… enfin les deux trois premiers jours j’aurais surement besoin d’aide de toute façon le temps de me rétablir. Et puis lui aussi à besoin de repos. J’hausse alors les épaules.

-Tu te débrouille avec Artémis à ce sujet, mais tâche de ne pas mettre sa clémence à l’épreuve. Plus tu reste ici et plus tu as de chance de te faire trucider par la déesse ou une de mes sœurs… si jamais elle apporte un amour aux hommes aussi intense qu’Artémis.  Mais en tout cas ne t’inquiète pas… Jörmungand ne manquera de rien je m’en assurais… et c’est gentil de proposer de rester un peu.

Lorsqu’il susurre à mon oreille c’est plus fort que moi une baffe part derrière sa tête surprenant quelques-unes de mes sœurs qui commençait à se dire que je me laissais drôlement approcher par lui et que peut-être que déjà je tombais sous son charme.

-J’ai aucune raison de m’attacher à quelqu’un d’aussi insupportable et de si pénible

Je soupire détournant le regard. Il est bien plus qu’insupportable et pénible. C’est vrai qu’il ressemble presque à un ami… presque ! je regarde finalement le serpent puis la déesse qui semble avoir prit note de ma décision. Je laisse Leander se débrouiller avec elle pour négocier le fait de rester ici plus longtemps. Comment dire que je ne peux pas négocier la présence de deux hommes au camp… ça va devenir vraiment compliqué à la longue… ça fait quoi quelques semaines un mois ou deux que j’avais déjà dû me porter garante pour Niels juste pour un repas alors pour une semaine… ça sera sans moi surtout pour l’autre dragueur là.

-Pendant que tu te débrouille avec la déesse de la chasse je vais voir comment va Jörmungand.

Je m’éloigne un peu pour aller voir le serpent et m’assoit au sol près de lui, il semble aller un peu mieux et se repose. Je ne peux pas m’empêcher de vouloir veiller sur lui. C’est un peux comme quand Nazel est tombé malade une fois je ne pouvais pas me résoudre à le laisser seul, je veillais juste sur lui… en parlant de Nazel le voilà qui arrive, je tends mon bras encore endolorie pour qu’il se pose dessus. Etant un rapace manger du serpent ça ne le dérangerait pas mais il a bien conscience que celui là est déjà trop gros pour lui. Je le caresse sous le bec doucement.

-C’est Jörmungand, c’est notre nouveau compagnon de route, enfin… un certain temps car après ça sera compliqué de le faire voyager…

Je n’avais pas répondu à sa phrase. Fort heureusement pour les gens que j’apprécie je ne passe pas mon temps à les frapper mais Leander est particulièrement épuisant sur bien des points. Quoi qu’il en soit il semble que Artémis est accepté qu’il reste ici. La déesse me surprendra toujours, peut-être qu’elle arrive à changer un peu ? rien n’est moins sur les dieux sont arrogant et souvent bloquer dans leur vision du monde. Leander semble appeler Shishigami bien que je comprenant pas mais avant que je le réalise il nous prend en photo. Pour le coup ma tête montre plus de la surprise qu’un vrai sourire. Je soupire. Je n’aime pas les photos surtout avec le travail que je fais. Mais c’est ça ressemblerais presque à une photo de famille… car si lui et moi on a un point commun c’est bien notre amour des animaux. Je le regarde et soupire quand il s’emballe.

-Même Artémis te rappel pourquoi tu as le droit rester. Et je n’ai pas besoin d’aide pour cuisiner… et je me passerais volontiers de la tonne de photo que tu prévois de prendre je suis tueuse à gage je te rappel. Pas top model…

Je regarde le serpent alors que Nazel à troquer mon bras pour les bois de shishigami.

-Tu veux bien arrêter de parler de lui comme un fossile vivant ! ce n’est pas déjà assez d’être le dernier de son espèce ?

Je me dis que ça doit être terrible, d’être le dernier de son espèce. De se sentir seul au monde d’une certaine façon. Je regarde Artémis qui semble retourner à ses occupations puis Leander.

-Dis-moi… tu sais où tu vas dormir ? Parce qu’il est hors de question que je t’invite chez moi.

En réalité ce n’est pas vraiment ce qui dérangeait la chasseresse. Mais sa cabane n’a rien de spéciale et c’est le peu d’intimité qu’elle a. et surtout c’est un véritable arsenal de technologie lui permettant de trouver et de traquer ses cibles. Bon c’est aussi un mini arsenal d’arme. Mais elle doute surtout que Artémis autorise Leander à dormir dans sa cabane, même s’il est gay ça serait trop louche pour la déesse.

-Tu sais aussi qu’ici on mange beaucoup de viande… fin on chasse pas mal… il va falloir qu’on aille te trouver de la nourriture plus appropriée.

Elle n’avait pas oublié que son collègue est végétarien. Ce n’était qu’un détail mais au final Karen y apportait de l’importance. Probablement une déformation « professionnelle » de son mode de vie itinérant.

Leander est un homme si épuisant quand quelque chose l’excite. Difficile de savoir s’il est juste immature ou s’il a juste une âme d’enfant dans un corps d’adulte.

-Tu pourras cuisiner si tu veux.

Pas comme si j’y accorde une grande importance. Que ce soit lui où moi. Et si je ne lui laisse pas un peu de ses plaisirs il va me prendre la tête toute la semaine… non en fait quoi qu’il fasse je suis sûre qu’il va me prendre la tête toute la semaine.  Cependant sa réponse sur les photos ne me convient pas.

-Leander… pas de photo de moi. Je suis tueuse à gage. Tu imagines bien que je ne me prends pas en photo à tout va. Et je ne vais pas négocier avec toi à ce sujet. Sinon je te promets que ton appareille va finir en petit morceau.

Et je soupire en le voyant faire sa tête de chien battu. Pourquoi je dois gérer ça ?

-Tu as qu’à dormir dans sur le palier de la porte.

Dis-je sans aucun état d’âme. En réalité je m’en fiche de dormir avec lui mais est ce que je ne vais pas essayer de le tuer avant la fin de la semaine vu son état d’excitation.

-Pour ce qui est… de chasseresse végétarienne… je ne sais pas trop… pas à ma connaissance en tout cas.

Je me lève finalement pour laisser le serpent se reposer il est en sécurité aux camps de toute façon.  Et je me dirige vers ma cabane nécessitant de monter dans les arbres via une escalier en bois puis passer sur un pont suspendu. Une fois devant la porte je l’ouvre et là laisse ouverte persuader que le blondinet ne va pas me lâcher. Ma cabane est épurée aucun objet personnel comme on pourrait en trouver chez les gens normalement. Sur la table trône mon arbalète de poing et mes couteaux de lancer ainsi que mon épée. Epée que je prends rapidement pour la garder près de moi. Sur le bureau il y a deux écrans allumé affichant des données et des fiches sur des personne. Je m’approche de l’ordinateur et ferme les fenêtres. Je prends la peine aussi d’écrire un message rapide à un commanditaire reportant le contrat prévu. De l’argent perdu tout ça… je déplace en fond les logiciels de surveillance également pour les cibles que je traque et dont je n’ai pas encore assez d’information.  Au moins je pourrais surveiller ça pendant ma convalescence.  Je lâche à l’attention de Leander.

-Y a de quoi faire du café, du thé dans le placard et dans le frigo il y a des jus du coin.  Sers-toi si tu veux.

Est-ce que j’ai déjà dis que Leander est fatiguant comme humain ? je n’avais même pas répondu ni a ces yeux doux ni à ses contestations ni au fait qu’il soit fauché alors qu’on touche largement assez d’argent pour vivre de la part des dieux. Enfin si on un rythme de vie sain. Et le sien ne l’ai manifestement pas.  Et je ne parle même pas de son excitation à dormir sur le pas de ma porte ou à comparer notre logement à celui des chasseurs. Evidemment qu’il n’y a pas de comparaison à faire… Artémis à beau être ce qu’elle est… ce lieu est définitivement le meilleur lieu ou vivre… enfin quand on est une femme et qu’on n’est pas trop accro à la civilisation. Je soupire m’installant devant mon ordinateur. Evidemment que ma cabane… me ressemble… oh par odin qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? je tourne sur ma chaise et le regarde.

-Ok… de un… je sais pas où tu pense qu’on est mais je vais pas faire les courses au super marché du coin… donc au mieux j’ai du café, du thé et des jus fait à partir des fruits du coin… sinon tu as le droit de boire de l’eau. Ensuite… tu parle beaucoup trop…. Et je te jure que je me fiche que tu sois au bord d’être interdit bancaire… si jamais… une seule photo de moi que tu as prise se retrouve sur internet où dans les mains de quelqu’un qui n’est pas toi… tu as intérêt à te cacher extrêmement bien car je te traquerais je te trouverais et tu ne verras pas l’aube se lever compris ?

Au moins cela soulagera sa banque… il semble être une vraie misère financière… je pointe le canapé.

-Ça c’est un canapé tu as le droit de dormir dessus mais je me réserve le droit à tout moment de foutre dehors si tu continue à ressemble autant à un enfant surexcité.  Enfin concernant les règles, si tu drague une seule chasseuse pendant ton séjour je te coupe ce qui te sert de service trois pièce, on ne fume pas de cigarette chez moi non plus.

La seule fumée accepter est celle d’un joint composer de plante finement choisit et pas tout les soir… évidement. Les plantes on de nombreuse propriété et les fumer n’est pas toujours nocif.

-Et enfin… quand je travail ne me dérange pas sauf pour une question de vie ou de mort ou si jormungand a besoin de moi.

Evidemment que je compte travailler même si je vais passer le plus clair de mon temps avec le serpent.

-C’est bon tu as tout assimilé la puce surexcitée ?

Karen soupire d’aise, Leander semble en effet avoir tout assimilé. Ce qui lui facilite grandement la vie. La chasseresse n’est pas spécialement de nature méchante. Elle n’a pas non plus spécialement envie de le laisser trainer partout dans le campement.  Cependant les chose se passe relativement bien. Comme promis Leander se tient au mieux ce qui en soit est un exploit. Il ne pose pas vraiment de question sur son travail, et il ne pose jamais les questions deux fois. Karen se surprends à vivre plutôt bien à vrai dire avec lui. Leander est un fin cuisinier et passer l’euphorie du premier jour une forme d’équillibre semble apparaitre entre les deux. Bien sûr Karen restant fidèle à elle-même rembarre souvent son collègue mais cela n’entache en rien l’affection qu’elle commence à lui porter.

A vrai dire le jeune garçon lui donnait comme des flash-backs de sa vie passé, quand elle avait encore un père, une mère un frère et sa tendre amie Aleksandra. A la différence qu’elle n’aurait jamais expliquée même dans les grande ligne la moitié des choses que représente son métier et pourquoi la nuit tard elle surveille absolument illégalement des gens via des caméra de sécurité piraté.

Pour ce qui est de ses soins elle a bien dû se contraindre à aller voir Frederic… si Karen éprouve un fort respect pour elle, cela ne la rend pas meilleure patiente.  Et parfois il fallait bien rappeler à la chasseresse de passer prendre son traitement. Car il faut dire que Karen s’oubliait beaucoup lorsqu’elle était avec Jörmungand. Très rapidement le lien entre elle et le serpent n’a cessé de grandir. Grâce à Leander elle a pu lui apprendre plein de chose là première étant de ne pas manger le poussin de Leander ni Nazel ni Shishigami. Et en vrai elle crée aussi un vrai lien affectif comme si Jörmungand était son enfant en quelque sorte. Le serpent c’est mis à la suivre partout dès qu’il à pu… et définitivement…ces moments préférés avec sa maitresse semble en tout cas être le bain, le serpent appréciant particulièrement l’eau. Quoi qu’il en soit la semaine se passe plutôt bien et Leander peut repartir serein à la fin de ce séjour de toute façon Karen compte bien faire en sorte qu’il revoit Jörmungand.