La cité des anges, Los Angeles, une ville qui parait paradisiaque avec un nom pareil, qui donne envie de faire des folies toute la nuit, presque comme un second Vegas. Mais comme toutes grandes villes, elle avait sa part d’ombre, si les puissants vivaient dans le chic, les plus pauvres vivaient dans le choc. Et c’est dans cette part sombre qu’est née Atalante Jackson. Au début, ses parents étaient de vrais amours avec elle, lui offrant tout ce qu’un enfant avait besoin. Mais plus le temps passait et plus cet amour disparaissait, aussi bien pour elle, qu’entre eux.

Très vite, la petite fille trouva une échappatoire à la violence qui l’entourait. En revenant de son école primaire, elle trouva des écouteurs un peu usés, qu’elle brancha à la vieille radio qui se trouvait sous son lit. Elle n’avait que six ans, mais déjà son cerveau lui disait qu’elle devait survivre par ses propres moyens. Alors pendant que son père ivre hurlait dans la pièce d’à côté, sur sa mère ayant pris un peu trop de drogue, encore une fois, Atalante voyageait dans son propre monde. La musique qu’elle écoutait lui permettait de fuir cette réalité, une réalité bien trop sombre pour une enfant. Pourtant, le destin s’acharne souvent sur les âmes en peines, venant toujours rajouter une dose de désespoir en plus.

Elle avait découvert la musique depuis un an, quand la goutte créa un tsunami dans sa vie. Son père venait de perdre son emploi, l’alcool ayant était une bonne raison de le remplacer. Ce jour-là, en revenant de nouveau seul de l’école, la fillette ouvrit la porte sur un appartement de cauchemar. Dans le salon, toujours dans son fauteuil habituel, se trouvait sa mère, une seringue plantée dans le bras, s’administrant la dose de trop. Son corps avait déjà perdu toute chaleur depuis des heures. En voulant chercher son père, elle s’était rendue dans la chambre de ses parents, où elle le trouva pendu avec sa propre ceinture. La fillette aurait voulue crier, pleurer, mais elle garda le tout en elle pour se rendre dans sa chambre et prendre sa radio et ses écouteurs. Elle savait qu’elle ne devait pas rester ici, qu’elle ne devait pas rester seule, qu’elle devait retrouver son oncle et sa tante, ainsi que cette cousine qu’elle aimait tant. Mais à son âge, on ne savait pas comment chercher correctement. Atalante était sortie dans la rue, écoutant sa musique tout en marchant au hasard des rues, empruntant parfois des ruelles qu’elle pensait reconnaître.

Quand la nuit tomba sur la ville, la fillette baissa les bras, pensant qu’elle ne trouverait plus sa famille. Mais elle ne pouvait pas faire demi-tour non plus, car elle ne connaissait plus le chemin qu’elle avait pris. Comme un coup supplémentaire du destin, la radio s’arrêta de fonctionner, les piles complètement vidées de leurs énergies. Elle ne savait plus quoi faire, ni où aller, jusqu’à ce qu’un petit groupe d’enfants, à peine plus âgés qu’elle, vint la voir. Ils n’étaient pas menaçant, bien au contraire, ils furent bienveillant en l’écoutant raconter sa journée. La plus âgée du groupe passa un bras autour de ses épaules et lui avait dit qu’elle ne risquait plus rien avec elle, qu’elle allait prendre soin d’elle à partir de maintenant. Et sans protester, avec une petite flamme d’espoir dans le cœur, la fillette suivi le groupe dans les ruelles sombres, afin d’y trouver son nouveau foyer.


Avec le groupe d’enfant, Atalante redécouvrit un semblant de bonheur. Ils étaient peut-être sans le sou, mais ils étaient tous unis, bien plus uni que ne l’était ses parents. Mais voilà, s’ils voulaient être tranquille et avoir à manger tous les jours, ils devaient obéir aux grands et faire des petits boulots pour eux. Atalante avait des petites mains habiles et une fine taille, ce qui la rendait utile pour voler. Evidemment, elle ne comprenait pas que ce qu’elle faisait été mal, mais elle le faisait pour les autres, pour qu’ils puissent tous être tranquilles.

Malheureusement, même ainsi, la vie n’était pas facile et la mort les guettait tous. Voir pire pour certains, comme la cheffe de leur groupe, qui devait se rendre dans des hôtels avec des hommes. Chaque année, le groupe se réduisait d’un membre, parfois à cause du froid de l’hiver, parfois simplement parce qu’ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment et parfois parce qu’il fallait donner un exemple. La jeune fille esquiva tout ça avec sa musique, essayant d’égailler les soirées froides des plus jeunes et rendre le sourire aux plus anciens.

Un jour, alors qu’un des grands voulait donner une leçon à l’un des enfants, Atalante se plaça devant lui pour l’arrêter. Celui-ci voulant absolument passer ses nerfs sur quelqu’un, décida que c’était le moment de corriger cette gamine insolente. Mais au moment où son poing aurait dû la frapper en pleine mâchoire, le poing se brisa sur un casque qui venait de recouvrir le visage de la fillette. Plus jamais on osa porter la main sur elle, ayant trop peur de son pouvoir pour en découvrir plus.

Avec le temps, Atalante devint l’une des plus âgées du groupe, pour finir par devenir leur cheffe. Mais elle ne voulait plus voler comme avant, elle avait compris que ses actions étaient males, en faisant son éducation avec les livres qu’elle trouvait. Elle avait une quinzaine d’années, quand elle se confectionna un violon avec les morceaux qu’elle trouvait un peu partout, l’accordant à l’oreille, en s’arrêtant seulement quand la note lui paraissait jolie. Et pour rapporter de l’argent, elle s’était mise à jouer dans la rue, tout en dansant et chantant. L’adolescente n’avait pas vraiment de style musical, s’adaptant à son public avant tout, afin de gagner leur grâce et ainsi leur argent.

Un après-midi, alors qu’elle dansait tout en jouant un morceau, une femme s’arrêta devant elle. Comme beaucoup d’autres personnes avant elle, elle commença à prendre une vidéo d’Atalante. Mais au lieu de la poster sur les réseaux, comme les autres, elle l’envoya avant de passer un appel. Quelques minutes après, elle annonça à l’adolescente qu’elle venait d’avoir une bourse Apollon, bourse décernait à certaines personnes ayant un don pour l’un des arts. Et avec cette bourse, elle intégra l’une des meilleures écoles américaines de musique et de chant, une école pour les élites.

Pendant trois ans, l’adolescente suivi ses cours pour devenir doucement célèbre dans le monde du spectacle. Sa scène n’était plus les rues de Los Angeles, mais les chics salles de spectacles du monde entier, que son école pouvait lui fournir. Elle était l’exemple parfait de ce que la bourse Apollon pouvait permettre de faire, en transformant un morceau de charbon en diamant. Et le jour de son examen final, alors que le jury fut ébloui par sa performance au violon et que son nom était bien connu, elle reçut une visite qu’elle n’attendait pas. Sa cousine, Annabeth Jackson, médecin dans les forges d’Héphaïstos, était venue la chercher, lui parlant des recherches que ses parents et elle avaient menées pour la retrouver, avant de baisser les bras. Mais elle l’avait enfin retrouvée et avait décidée de l’emmener avec elle chez les chevaliers.

Sauf que… au lieu de rejoindre sa cousine dans les forges, Atalante demanda à se rendre à Athènes pour y voir la déesse Athéna et… parce qu’elle savait qu’une star du rock s’y trouvait également.


Très rapidement, la demoiselle se retrouva sous la protection de la star, devenant un peu sa disciple. Elle était un peu comme lui au final, elle aimait la musique et le chant, et était prête à tout pour protéger les plus faibles. Avec l’aide de Magnus, la jeune homme appris à maîtriser son pouvoir et à invoquer son armure rapidement, en un clin d’œil. Le chevalier étant un adepte de l’épée, il donna également des cours d’escrime à Atalante, cours qu’elle ne faisait pas seule. Régulièrement, Magnus se rendait dans les forges d’Héphaïstos, afin d’y entraîner un groupe de jeune gens, du même âge que son élève.

Le groupe de jeune qui se trouvait aux forges était constitué d’un peu de tout, mais ils étaient tous soudés comme une véritable famille. A peine était-elle arrivée là-bas, qu’elle fut acceptée comme l’une des sœurs de cette fratrie. Comme tous les autres, elle devait donner son maximum pour maîtriser son arme, surtout qu’avec l’aide de sa cousine Annabeth, elle avait pu obtenir une magnifique épée à deux mains. Elle savait que le plan fait pas sa cousine avait été validé par Tane, puis l’arme forgée par Alexis. L’arme était leur cadeau à tous trois, pour son entrée dans leur grande famille.

Atalante devenait doucement meilleure avec son épée, profitant de son armure pour parer avec son corps, pour gagner en vitesse d’attaque. Mais elle découvrit la limite de cette méthode, un jour qu’elle s’entraînait avec Alexis. L’armure étant très résistante, la demoiselle pensait qu’elle était indestructible, comme les lames de son frère. Alors évidemment, elle demanda à sa sœur de donner toute sa puissance pendant leur entraînement. Ce jour-là, la chevalière regretta sa demande, la griffe d’Alexis se referma sur le casque de la jeune femme, le brisant presque sans effort.

Même si Atalante pris peur à cet instant, elle découvrit en même temps la faille de son pouvoir, ainsi qu’elle pouvait la réparer rapidement, en la désinvoquant puis la réinvoquant. Certes, elle prenait un risque en retirant son armure, mais en étant cassée, elle perdait beaucoup trop de boosts pour s’en passer. Tout comme sa famille, elle apprenait de ses erreurs, elle pensait stratégie avant tout, comme une disciple d’Athéna.

La vie était vraiment bien maintenant qu’elle était devenue une chevalière. Elle pouvait continuer de faire ses concerts ou chanter ce qu’elle avait envie quand elle en avait envie. Elle était très attachée à ses deux frères aînés, qu’elle voyait plus souvent que les autres, Lucius et Magnus, ce fut pour ça qu’elle vécut très mal le départ du second, son mentor. Elle avait entendu des rumeurs, mais aucune n’étaient réalistes. Quant aux questions qu’elle avait posées à la déesse, elles étaient restées sans réponses. L’obligeant à rester dans l’ignorance, comme les autres membres de la famille, même si elle continuait de faire ses recherches un peu partout dans le monde.